Le Kenya a été ajouté à la liste des pays africains qui matérialisent leurs ambitions spatiales. Le pays vient de lancer son premier satellite entièrement conçu sur place.

Vendredi 11 mai 2018. Auditorium de l'Université de Nairobi. Une expérience inhabituelle suivie par des centaines de personnes: le lancement du premier satellite kényan.

Le sentiment de fierté est d'autant plus grand que ce nanosatellite, sous la forme d'une tasse de café, a été entièrement développé et assemblé par des ingénieurs Kenyans au Kenya, avec l'aide des Nations Unies et de l'Agence Spatiale Japonaise.

Selon les missions qui lui sont assignées, le satellite devrait être capable de collecter des informations dans divers secteurs: prévisions météorologiques, cartographie de la sécurité alimentaire, surveillance du bétail et de la faune et gestion des catastrophes. Il aurait une durée de vie de 12 à 18 mois.


Un certain enthousiasme pour les technologies spatiales



Avec ce lancement – pour le moment réussi – le Kenya s'ajoute à une liste de pays africains qui ont investi dans les technologies spatiales ces dernières années, considérées comme un atout essentiel pour relancer et renforcer innovation.

Le Maroc, l'Afrique du Sud, l'Algérie, le Nigeria ou l'Egypte ont déjà été essayés avec succès. L'Union africaine a également adopté une politique spatiale africaine en 2017, appelant à l'élaboration d'un agenda continental pour l'espace et à l'adoption d'un cadre pour la communication par satellite pour le progrès économique. [19659003] Mais c'est surtout en Afrique de l'Est que le Kenya, qui prétend être une puissance régionale, prend une avance confortable, notamment sur l'Ethiopie en pleine croissance, qui s'intéresse aussi à la technologie spatiale. De plus, il a financé un observatoire spatial et un centre de recherche estimé à plusieurs millions de dollars.

L'Angola, pays d'Afrique centrale, n'a pas eu la même chance avec son satellite national. Lancée en décembre 2017 à partir du cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan, la machine de fabrication russe a accumulé des reculs, pour finalement se perdre dans le vide interstellaire. Enfin, le pays a annoncé le lancement d'un deuxième satellite.

 

 

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