On n’attendait pas cette annonce. En tout cas, pas si tôt. Et pourtant, lundi 8 octobre, alors que plusieurs dizaines de journalistes prenaient leur mal en patience depuis près de cinq heures au quartier général de son parti, Maurice Kamto est arrivé, dans un 4×4 noir, avec un service d’ordre particulièrement remonté. Quelques supporteurs étaient là, bruyants.

Puis, la conférence de presse a commencé. Et, d’emblée, chacun a compris que, sous son air bonhomme, le candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) avait choisi l’offensive. Derrière son pupitre, il a tout bonnement revendiqué la victoire, moins de vingt-quatre heures seulement après la fermeture des bureaux de vote. Sans préambule.

« Le but a été marqué »

 

« J’ai reçu mission de tirer le penalty historique. Je l’ai tiré, le but a été marqué », a-t-il lancé, dans une de ses métaphores favorites qui a déclenché une ovation dans son quartier général d’Odza, à Yaoundé. « C’est un événement historique qui a rendu possible une alternance démocratique », a-t-il poursuivi, avant de réclamer au président sortant Paul Biya la mise en place d’une « transition pacifique du pouvoir ».

 

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