Michelle Obama va publier ses mémoires, mardi 13 novembre, au même moment dans le monde entier, en 24 langues, en version papier et digitale plus une version audio lue par l’ex-First Lady herself. Devenir (Becoming, en VO) est déjà assuré d’être un succès planétaire. La sortie du livre est appuyée par une tournée à travers les États-Unis, qui commencera par Chicago, la ville de Michelle et de Barack Obama.

Phénomène unique dans l’histoire de l’édition américaine, Michelle Obama ne rencontrera pas ses lectrices et ses lecteurs venus faire dédicacer leur exemplaire dans une librairie, ou même dans un théâtre, comme l’a fait Hillary Clinton. La tournée de promotion est organisée par Live Nation, le numéro un mondial des tournées des stars. Il a fallu réserver des arènes de basket-ball tant la demande a été colossale. Le United Center de Chicago, la maison des Chicago Bulls, compte 23 .500 places. Même chose à Los Angeles, Philadelphie, Detroit, San José, Denver ou Dallas. À New York et à Washington DC, on a même ajouté un deuxième «show». Toutes les places, de 30 à 3 000 dollars, sont sold out. Mieux que Beyoncé. «Il n’y a jamais rien eu de pareil », constate, ébahie, Emily Bender, de Live Nation, qui, pourtant, organise les tournées de U2 ou de Jay-Z.

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Même si Michelle Obama n’avait pas complètement disparu de la scène politique, elle s’était faite plus discrète depuis son départ de la Maison-Blanche, en janvier 2017. Devenir est un moyen pour elle de se réintroduire, non pas comme femme de, mais comme elle-même. De rappeler son histoire, fille d’une famille très modeste, passée par l’université de Princeton et la prestigieuse faculté de droit de Harvard, jusqu’à la Maison-Blanche. «Mon livre raconte l’ordinaire d’une vie hors de l’ordinaire, a-t-elle expliqué lors d’une interview en juin dernier à la convention annuelle de l’association des bibliothécaires, l’American Library Association, à La Nouvelle-Orléans.» «J’espère qu’il aidera d’autres personnes à être fières de leur propre vie, et pas seulement des Noirs, qui ont le sentiment d’être invisibles. Je souhaite que mon livre lance une conversation nationale sur la voix que chacun de nous peut avoir.»

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