Plutôt malchanceux, il a été accueilli très tôt le matin par les habitants de Nyen I, quartier  situé au cœur la ville dont la cible principale serait les téléphones. Son nom ? Nyankoye Lamah, menuisier de profession,  âgé d’une vingtaine d’années.

Comme c’est souvent désormais le cas, le jeune une fois aux arrêts, certains se sont emparés de bidons d’essence dont ils ont déversé le contenu sur lui. Et on s’apprêtait à y mettre le feu pour le consumer quand, informées de ce qui advenir, les autorités locales sont arrivées sur place.  Encore que la foule n’a pas tout de suite accepté de rendre le présumé voleur. Il a fallu l’intervention de l’escadron mobile N°10.  «  J’ai trouvé une foule immense,  venue  brûler le garçon. En dépit de mon intervention,  la colère ne faiblissait pas », explique  Michel Camara,  chef du quartier.  Selon lui, les gendarmes  ont dû se battre pour  retirer le présumé voleur  des lieux  pour le conduire à l’hôpital régional.

Le pire ainsi évité, le chef de quartier a condamné l’agissement des citoyens. « La vindicte populaire doit cesser car, nous sommes dans un Etat de droit. Si un voleur est pris, il doit être présenté aux responsables à la base et ceux-ci,  à leur tour, le déposent devant les services de sécurité. A défaut, la population elle-même doit le conduire devant la loi sans lui faire du mal », enjoint Michel Camara.

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