Depuis les accords de construction d’infrastructures signés entre la Chine et le Kenya, il n’est pas rare de voir des Chinois se promener dans les marchés du centre de la capitale. Mais dernièrement, les artisans ont vu s’ouvrir des magasins généralistes dirigés par des Chinois non loin du Maasai Market. On peut y trouver des chargeurs, mais aussi des imitations de bijoux traditionnels africains, majoritairement en perles.

« Espionnage »

« Il y a quelques mois, une Chinoise m’a acheté une dizaine de bijoux, poursuit Tom. Je pensais que c’était une touriste, je lui ai fait un bon prix et je lui ai même donné un cadeau. Quelques semaines plus tard, elle a ouvert un magasin au coin de la rue et j’y ai retrouvé quelques-unes de mes créations. Alors pour faire face à cet espionnage et être sûr de garder ma clientèle, je dois renouveler mes collections plus souvent. »

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Ces bijoux similaires aux bijoux africains seraient fabriqués en Chine, importés et vendus au Kenya à des prix de 15 à 30 % inférieurs à ceux pratiqués par les artisans. Inquiet, Tom me confie : « Je crains que cela soit pire dans les années à venir, à cause de l’arrivée massive des Chinois pour les projets de construction en cours. Malgré nos récentes manifestations, les autorités n’ont fait aucun effort pour comprendre à quel point cela affecte nos affaires. »

 

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