À l’âge où, d’ordinaire, le visage est constellé de points noirs et de boutons rouges, les jeunes filles affichent une peau nette et un teint frais, sans même d’artifice cosmétique. Les dermatologues et les laboratoires sont-ils parvenus à mettre un terme à l’acné juvénile ?

«Disons plutôt que les adolescentes sont désormais prises en charge en amont, notamment dans les grandes villes, souligne Marie-Hélène Lair, directrice de la communication scientifique de Clarins. Leurs mères sont des quadragénaires de la génération Roaccutane, ce médicament à base d’isotrétinoïne qui a révolutionné l’approche dans les années 1980. Elles connaissent les dommages sur la confiance en soi, les gestes qui fonctionnent et, pour leurs enfants, veulent anticiper. Il y a encore une dizaine d’années, les familles allaient consulter un dermatologue en dernier recours. Aujourd’hui, la prise en charge se fait dès la puberté, autour de 11 ans. »


Cette affection est si banale qu’on a longtemps cru pouvoir la diagnostiquer, et la traiter, sans l’aide d’un professionnel de santé. On se trompait trop souvent sur son degré de sévérité, en la dramatisant ou, au contraire, en la minimisant. Et en se disant que cet épisode de la vie finirait par passer tout seul… Mais faute de traitement, l’acné peut, pour certains, durer des années et empirer avec le temps.

«L’avantage d’une prise en charge précoce est d’éviter que les jeunes triturent leurs boutons à longueur de journée (ce phénomène pathologique portant un nom, la dermatillomanie, NDLR), et, ainsi, de prévenir l’apparition des lésions, donc des cicatrices, explique Marie-Hélène Lair. Existe-t-il une différence entre les filles et les garçons ? La puberté commence plus tôt chez les premières, les poussées acnéiques sont plus fortes chez les seconds. Et, indéniablement, les adolescentes prennent davantage soin de leur peau avec des routines cosmétiques. Elles font aussi plus attention à ce qu’elles mangent.»

 

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