Le wax, parrain de la mode africaine, s’exporte jusque dans les écoles de mode parisiennes. Cet imprimé ciré d’origine javanaise et importé au XIXème siècle par des marchands néerlandais, est devenu un des symboles de l’Afrique de l’Ouest avant de coloniser l’industrie textile. Et si une grande partie de sa production est toujours réalisée aux Pays-Bas, 90 pour cent sont écoulés en Afrique pour un montant de 300 millions d’euros de chiffre d’affaires (2014). Au delà du wax, les créations africaines font preuve d’une immense richesse et créativité, reflétant joie et liberté, souvent à en faire pâlir les designers occidentaux les plus cotés. Au milieu des défilés pour homme, Paris reçoit cette semaine une déferlante de couleurs.

Dans ses nouveaux locaux à Pantin, Isem Paris Esmod International présente sa Fashion Week Experience, du 15 au 18 janvier, avec une exposition, des conférences et un film sur la mode africaine, mais elle fera aussi découvrir les collections de neuf créateurs africains dont Maison Château Rouge, Imane Ayissi, Sakina M’Sa, Tiss’ame, Umoja, Peulh Vagabong, Iamisigo ou encore Ibilola.

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Peulh Vagabong a fait le buzz récemment avec l'une de ses tenue portées par Beyoncé lors de son dernier voyage en Afrique du Sud pour celebrer le centenaire de la naissance de Mandela.

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Dans le cas de Iamisigo (prononcer « I Am Isigo »), cette marque de mode féminine originaire du Lagos qui aime jouer avec les volumes, compte déjà des points de ventes en Afrique, à Paris, Zurich et New York.

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Autre marque intéressante : Ibilola. Originaire du Bénin, Ibilola est spécialisée dans les grandes tailles (à partir de la 44). C’est la première marque de wax qui se lance sur le marché des tailles XXL. Umoja est aussi un label à retenir... Cette marque de sneakers est fabriquée au Portugal avec des tissus «Made in Africa ». L’originalité du concept ? Allier l’ambition de valoriser l’artisanat local de plusieurs régions d’Afrique et ne pas utiliser de cuir. Son claim étant le suivant : organic fiber cruelty free honesty art.

Après l’inauguration du mardi 15 janvier, la matinée du 16 est consacrée aux expositions et les conférences et tables rondes prendront le relais l’après-midi avec Martine Leherpeur qui dressera un panorama de l’Afrique actuelle à 14h, mais aussi l’illustrateur arménien, Karen Petrossian, fondateur de Heartwear et auteur de plusieurs Carrés Hermès, évoquera la protection et transmission des savoir-faire au service du développement local, puis le créateur Imane Ayissi prendra la parole pour partager son expérience.

Le jeudi 17, c’est Ramata Diallo, consultante mode et experte en mode africaine, qui ouvrira les conférences à 10h avec « Africa Fashion Talk » : « Revue de collections Made in Africa, un autre regard sur la Mode contemporaine ». Le film documentaire « Wax in the City », réalisé par Elie Séonnet et présenté par Flora Coquerel (ex Miss France), sera projeté le même jour et deux conférences seront proposées le vendredi 18 sur les « fashion success stories » et sur le thème « ambition et authenticité : l'art de conjuguer mode et éthique ».

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