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Mauvaise langue, langue de pute, langue fourchue, langue de vipère, autant d'expressions qui désignent quelqu'un qui passe son temps à dire du mal des autres. De la petite pique à la grande méchanceté, la médisance est une forme majeure de violence qui se propage tel un poison.

6 causes qui motivent les gens à dire du mal des autres

 

  • Pour obtenir quelque chose

La première cause que j'ai observée, c'est le fait de dire du mal de quelqu'un et répandre des ragots vrais ou faux dans un but particulier. Les arrivistes utilisent d'ailleurs beaucoup la médisance et la calomnie lorsqu'ils veulent discréditer quelqu'un.

Par exemple au boulot, ils vont démolir un collègue qui a un meilleur poste auprès de la hiérarchie pour tenter de prendre sa place. Ils ne vont reculer devant rien pour arriver à leurs fins. En effet, en semant le doute et la zizanie, rien de tel pour assurer au médisant que sa victime sera condamnée et ensuite relevée de ses fonctions.

  • Pour créer des liens avec les autres

Avoir le scoop du dernier ragot en date sur untel et aller le colporter aussitôt à Pierre, Paul et Jacques va donner l'illusion au médisant qu'il est important auprès de ces personnes. De cette manière il va essayer de se faire bien voir et de se rendre intéressant en leur prouvant qu'il "sait des choses" que les autres ne savent pas.

C'est aussi une façon d'attirer l'attention et d'essayer d'entretenir des relations qui, sans médisance au coeur des discussions, n'existeraient sans doute pas. Car disons-le sans détour, le médisant se sent souvent seul et colporter des ragots ou dénigrer les autres est donc la seule façon qu'il a trouvé pour essayer de créer des liens avec les autres. 

  • Le manque de confiance/estime de soi

N'espérez surtout pas entendre des sujets de conversation positifs et constructifs de la part d'une personne médisante. De même ne croyez pas qu'elle va vous parler de ce qui la passionne ou de ses centres d'intérêts. Certainement pas !

L'explication est simple : quand il manque d'estime ou de confiance en lui, le médisant évitera de parler de lui par peur de se trouver inintéressant. Toutes ses conversations seront alors axées vers les travers d'autrui ou sur ce qui ne va pas dans le monde. Et oui, il faut bien essayer de trouver quelque chose à dire tout en cachant le véritable problème sous-jacent.

  • L'envie et la jalousie

La personne médisante peut également se sentir frustrée de la vie en général ou dans un domaine spécifique. Frustrée parce qu'elle n'a pas réussi à s'affirmer là où contrairement, les autres ont réussi. Cette colère intérieure non exprimée ouvertement va forcément s'extérioriser d'une manière ou d'une autre : par l'envie et/ou la jalousie.

Dès lors ne vous étonnez pas que cette personne va balancer à tort et à travers de fausses accusations et des préjugés sur sa victime sans chercher plus loin que le bout de son nez. Ah ben oui, <i>"la belle-fille d'untel a forcément dû coucher avec son patron pour devenir sa secrétaire attitrée"</i> (traduction : le médisant est envieux car il rêve d'obtenir un poste similaire). Ou encore sur cette <i>"ancienne amie qui est devenue une grosse salope parce qu'elle se tape tous les mecs"</i> (traduction : le médisant est jaloux car il ne parvient pas à avoir une relation amoureuse)

  • Le refus d'une part de soi-même

C'est l'une des causes qui m'a le plus frappée. Le médisant va inventer ou montrer du doigt chez les autres ses propres traits de caractère qu'il ne supporte pas, parce que ce sont justement des aspects qu'il possède en lui et qu'il ne peut accepter. Ce phénomène est appelé "projection".

"C'est celui qui le dit qui l'est !". Vous avez déjà certainement entendu des milliers de fois cette phrase étant enfant dans la cour de récréation. Et bien c'est à peu près ça la projection. Le médisant attribue à sa victime une part de lui-même qu'il refuse ou qu'il est consciemment incapable de reconnaître.

Cette attitude se remarque assez vite si on est un tant soit peu observateur, il ne faut pas être psychologue pour comprendre quand une langue de vipère ne fait en réalité que cracher son venin sur... son propre comportement !

  • La monotonie et le manque d'activité

Quand la monotonie devient le quotidien des gens, l'ennui qui découle d'un manque d'activité peut les amener à devenir des langues de pute. Leur vie est devenue tellement fade qu'ils s'en prennent automatiquement aux autres, au voisin, à la belle-fille, aux politiciens etc... tous responsables de leur état.

Ils disent du mal des autres en marmonnant seuls dans leur coin ou en se plaignant auprès du premier venu qui daigne les écouter, tout simplement parce qu'ils n'ont plus rien d'autre à faire de leur vie.

C'est ainsi qu'apparaissent souvent sur internet les trolls derrière leur clavier qui se lancent dans de longues, passez-moi l'expression, diarrhées scripturales. A l'heure des réseaux sociaux, la médisance écrite fait certainement plus de dégâts que la médisance verbale car il est bien plus facile de dire du mal au premier inconnu qui participe à une discussion tout en se cachant derrière un écran.

Si certains prennent plaisir à médire sur autrui, d'autres au contraire relèvent plus de la pathologie. Dans tous les cas, quand on demande à une personne médisante pourquoi elle se comporte de cette manière, il en résulte à 90% de la mauvaise foi.

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