image
 
Il y a 10 ans,Mamadou Fall était encore électricien au Sénégal. Ce jeudi soir, il va découvrir la Coupe d’Europe avec Charleroi.
 
Charleroi affronte le Partizan Belgrade ce jeudi (19h) au 3e tour préliminaire de l'Europa League. Pour de nombreux Zèbres, ce sera un baptême du feu européen. Ce sera le cas pour Mamadou Fall (28).
 
"J’ai grandi à Ndiare, là où j’ai aussi commencé à jouer au football", explique-t-il dans L'Avenir. "J’ai deux petits frères et une petite sœur. Elle me demande  parfois  pour  venir  en Europe  mais  j’insiste  pour  qu’elle  fasse  d’abord  des  études. Mon papa était professeur de tennis. L’été, pendant les vacances,  il  donnait  cours  à  des Blancs, surtout des Français et des  Anglais.  Moi,  dès  que  je pouvais, je lâchais la raquette et  je  jouais  aux  pieds  avec  les balles  de  tennis.  Au quartier, tout le monde me connaît depuis des années. Tout le monde  est  content  que  j’aie réussi  à  devenir  professionnel en Europe. C’était un rêve."
 
image
 
"Quand j’étais petit, je jouais en  n°9,  en  attaque.  Et  je  marquais des tas de buts parce que je  courais  très  vite.  Un  souvenir : lors d’une finale d’un tournoi  de  quartier,  un  ami  était assis  à  côté  de  mon  père.  J’ai marqué. Après le match, mon ami m’a dit : “J’ai vu la fierté dans  son  regard.”  J’ai  connu plusieurs clubs au Sénégal. On gagnait un peu d’argent mais, à  côté,  je  travaillais  comme  électricien  avec  mon  oncle.  J’avais 18­-19 ans. Un jour, j’ai décidé  d’arrêter  et  de  tout  miser  sur  le  football  pour  aider ma  famille.  Chaque  jour, c’était entraînement, repos, entraînement…  Je  dis  souvent aux petits du quartier que rien n’est facile, mais qu’il faut travailler et y croire. Mon dernier club  au  Sénégal,  c’était  l’ASC Port Autonome, à Dakar."

FacebookTwitterFacebookLinkedInPinterest