Deux hommes malades se partagent une chambre d’hôpital. L’un deux disposait du lit situé près de la seule fenêtre de la pièce. L’autre patient ne pouvait malheureusement pas bouger et devait rester allongé à plat sur son lit d’hôpital.

L’homme à la fenêtre décrivait tous les jours au patient alité ce qu’il apercevait au dehors.

Quel temps magnifique ! Le parc de l’autre côté de la rue est splendide. Il y a un lac aussi. Des canards jouent dans l’eau. Trois enfants font flotter leurs bateaux en plastique dans le lac. Un vieux couple se tient main dans la main et marche sur un sentier tapissé de fleurs de toutes les teintes. Au loin, on peut apercevoir les gratte-ciels de la ville. »
L’homme à la fenêtre décrivait chaque jour à son compagnon de chambre ce qui se passait dehors. Ce dernier fermait les yeux et se représentait alors les scènes extérieures, à la manière d’une peinture. Cela l’aidait beaucoup. C’était même thérapeutique et ça l’aidait à ne pas céder à la morosité de son quotidien.

Des semaines passèrent. L’homme à la fenêtre mourût un soir dans son sommeil, paisiblement.

Deux jours plus tard, le patient alité demanda à changer de lit et d’être déplacé près de la fenêtre tant aimée par son précédent voisin de chambre. L’infirmière s’exécuta et fit le nécessaire.

Lentement et péniblement, l’homme se hissa de son lit, pressé d’admirer de lui-même le monde extérieur.

Quelle ne fut pas sa surprise lorsque ses yeux se heurtèrent à un mur vide.

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