Selon la Banque mondiale (Bm), l'Afrique connait une "grave crise de l'apprentissage qui mine sa croissance économique et nuit au  bien-être de sa population". Dans un rapport intitulé "Perspectives : l'école au service de l'apprentissage en Afrique", l'Institution de Bretton Wood livre des chiffres qui font froid dans le dos.

Le rapport dit : "Les trois quarts des élèves de la deuxième année du primaire évalués dans le cadre de tests de calcul administrés en Afrique subsaharienne étaient incapables de compter au-delà du chiffre de 80. 40 % étaient incapables d'additionner deux nombres à deux chiffres."

Le secrétaire général du Saemss, Saourou Sène, repris par Sud Quotidien, voit à travers ces résultats la conséquence du mal-être des maîtres. Il détaille : "La démotivation des enseignants et le système de rémunération des agents de la Fonction publique constituent de véritables facteurs de crise d'apprentissage. Nous vivons dans un contexte où les enseignants sont jetés en pâture."

Le syndicaliste pointe un autre facteur : l'absence des langues nationales dans le système scolaire classique. "C'est important qu'on fasse un enseignement avec nos langues nationales, pose-t-il. C'est un problème culturel qui déteint sur le niveau des enfants en lecture et en mathématiques."

Secrétaire général du Sels/A, Abdou Faty acquiesce : "Si nous n'apprenons pas dans nos langues, ce n'est pas demain la veille que nous allons compter dans une langue étrangère pour relever le défi d'une éducation de qualité."

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