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À Chengdu, dans le centre de la Chine, la municipalité prévoit de mettre en place une deuxième lune pour éclairer les rues. Dès 2020, un satellite lumineux sera envoyé dans le but de « compléter la luminosité de la Lune la nuit », explique The Guardian. La « lueur crépusculaire » de cet astre artificiel pourrait remplacer les lampadaires sur une zone d’un diamètre allant de 10 à 80 km, précise le quotidien britannique. C’est Wu Chunfeng, le président de l’Institut de recherche en systèmes microélectroniques et en sciences aérospatiales de Chengdu, qui a dévoilé l’idée le 10 octobre 2018, lors d’un événement pour l’innovation et l’entrepreneuriat organisé dans la ville.

Wu Chunfeng a expliqué que ses équipes avaient déjà testé les capacités du satellite, et qu’il serait fonctionnel dès 2020. Il assure que cette lune artificielle sera huit fois plus lumineuse que le satellite naturel de la Terre. Certains scientifiques s’opposent déjà à l’idée d’un tel éclairage public, qui pourrait selon eux affecter le comportement naturel des animaux. Kang Weimin, le directeur de l’institut de technologie de Harbin, a assuré que la lumière émise par un satellite est comparable à une lueur qui ressemble au crépuscule, et qu’elle ne devrait donc pas perturber la faune.

Ce n’est pas la première fois que les scientifiques tentent d’éclairer la Terre grâce à l’espace. Dans les années 90, des astronomes et ingénieurs russes ont ainsi lancé d’immenses miroirs dans l’espace, pour tenter de refléter la lumière du soleil vers le globe terrestre. Une expérience qui a fonctionné, mais seulement pendant quelques secondes. En Norvège, c’est la petite ville de Rjukan qui a voulu tirer profit de l’éclairage spatial en 2013. Elle a ainsi installé trois miroirs géants, à 742 mètres d’altitude, qui suivent la course du soleil pour éclairer une partie de la ville, en contrebas.