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La renaissance du LOSC


Les lillois ne pouvaient pas rêver meilleur début de championnat. Avec 16 points pris en 8 matchs, le club nordiste pointe à la deuxième place du championnat de France derrière le presque inaccessible Paris Saint-Germain. Un début canon qui n’était pas arrivé pour Lille depuis l’invention de la victoire à 3 points. L’objectif du top 10 pourrait fortement changer et laissait penser à des envies d’Europe.

 

Un mercato estival rusé

 

Pourtant personne ne voyait le LOSC revenir aussi bien après une saison 2017/2018 calamiteuse, avec un maintient acquis dans les dernières journées de l’exercice. La direction lilloise devait en plus, se plier aux exigences de la DNCG : vendre pour 80 millions d’euros et acheter avec un budget limité à 30 millions. Le trio Lopez-Ingla-Lopez l’a finement joué sur ce coup en vendant pour l’équivalent de 50 millions mais en n’achetant que pour la petite somme de 10 millions. Stratégie payante puisque la DNCG, très attentive au dossier lillois depuis l’arrivée du nouveau président, a jugé après plusieurs réunions que la masse budgétaire était assez équilibrée.

Malgré cela, quelques départs semblaient dommageable pour l’effectif. Le coach Christophe Galtier était préparé à « s’adapter à toutes sortes d’éventualités ». D’abord, le départ d’Amadou, capitaine durant le naufrage lillois, puis celui de Malcuit pour la modique somme de 12 millions d’euros, titulaire indiscutable, lui qui sortait toujours du lot après à la fin de chaque match, et enfin le prêt avec obligation d’achat de Yassine Benzia à la toute dernière journée du mercato. Il était le vice-capitaine, un élément important dans l’organisation de l’entre-jeu lillois et dans les combinaisons offensives, mais aussi en dehors du terrain où l’algérien, « ancien » du club, s’est affiché comme un leader de vestiaire.

 

Des arrivées judicieuses

 

Ces pertes ont été rapidement comblées et remplacées par d’autres joueurs tout aussi compétitifs. Celik, latéral droit, déniché par Luis Campos au fin fond de la D2 turque, a été plus que convaincant en ce début de saison. Il a même obtenu une place dans le 11 des jeunes révélations de Ligue 1 Conforama de L’Equipe. Le retour de prêt de Xeka a vite remis de l’ordre dans le milieu de terrain nordiste. Aussi utile dans la relance que dans la récupération du ballon, l’ex joueurs de Braga s’est aussi rendu important dans l’intégration des nouvelles recrues qui forment une petite communauté Luso-brésilienne au sein du club. Quant à Jonathan Ikoné, formé au PSG, s’est vu soudainement devenir le n°10 titulaire avec le départ de Benzia. Il n’a d’ailleurs pas manqué de montrer l’étendue de son potentiel, notamment avec son magnifique but contre Nantes et sa superbe performance contre l’OM. Il compose le trio d’attaquants qui fait tant parler en France : La BIP-BIP(Bamba Ikoné Pépé) en référence à la vitesse du célèbre animal du dessin animé.

Néanmoins, le LOSC n’a pas su trouver un buteur à la hauteur des 3 derrières. Mothiba et Eder ont quitté le club, alors que Rui Fonte, Loïc Rémy et Junior Leao l’ont intégré. Le problème ne réside pas dans le nombre d’attaquant à disposition, en effet, il n’en manque pas numériquement, mais plutôt dans la qualité des joueurs et leur forme. Ces deux derniers ont, dans un premier temps, vu leur contrat homologués dans les dernières minutes de la période des transferts, et dans une deuxième temps, n’ont jamais étaient à 100 % physiquement. L’ex-international français n’a pas encore joué un match entier tandis que l’espoir portugais en provenance du Sporting Lisbonne, a joué ses premières minutes sous le maillot lillois que ce week-end. Le frère de José, Rui Fonte, n’a pas encore su s’imposer comme un réel n°9. Utilisé plutôt en faux 9 voire en soutient de l’attaquant à Braga et à Fulham, il a été placé à la pointe de l’attaque par Galtier et ne semble pas avoir l’allure et la carrure de l’attaquant rêvé par le coach lillois, lui qui à l’air d’avoir une préférence pour un attaquant puissant qui permettrait d’être le pivot ou le relais des 3 techniciens derrière lui. L’entraîneur montre une préférence pour Loïc Rémy qui pourrait s’installer comme titulaire à son poste préférentiel lorsqu’il sera en pleine capacité de ses moyens. Junior Leao devrait avoir du temps de jeu à grappiller en fin de match et s’il reproduit les mêmes rentrées que celle contre l’équipe de Rudy Garcia, on devrait s’attendre à des changements dans la hiérarchie des attaquants. Ainsi Rui Fonte, qu’on pourrait définir comme le « panic buy » du mercato nordiste, serait utilisé comme le couteau-suisse du front de l’attaque.

 

Une défense impériale

 

Son frère, contrairement à lui, est indéniablement le patron de la défense. 6 buts encaissés en 8 matchs, co-meilleur défense : des statistiques impériales complètement opposées à celles de l’année dernière où l’inexpérience et la sérénité défensive étaient les objets de nombreuses critiques. José Fonte, international Portugais, est l’initiateur de ce changement. Congratulé par tous les éléments du club, des joueurs à la direction en passant par les supporters, il s’est intégré aisément comme s’il jouait dans le championnat de France depuis de nombreuses années. Du haut de ses 34 ans, il s’est imposé comme le leader de cette équipe. Buteur et passeur il y a une semaine, il a assuré un clean-sheet en défense contre les marseillais. A ces côtés, Soumaoro et Dabila apprennent à mieux se connaître pour se rassurer un peu plus dans les fins de matchs et sur quelques séquences à risques puisque le LOSC depuis le début de la saison, c’est aussi 3 pénalty concédés.

Et 3 pénalty arrêtés. La charnière défensive peut compter sur son dernier rempart Mike Maignan. Spécialiste dans la matière, ses filets n’ont tremblés que 3 fois sur les 10 derniers tirs au but. La direction lilloise comptait sur un gardien d’expérience pour épauler, encadrer et concurrencer le portier français mais n’ont pas eu l’occasion d’en recruter. Galtier expliquait néanmoins que la réussite de Maignan était favorisé par une très bonne entente avec son entraîneur des gardiens avec qui il est « en train d’instaurer une relation très étroite ».

Le LOSC, ce n’est donc pas qu’une attaque fulgurante, c’est aussi un milieu très solide qui monte en puissance, une des meilleures défenses du championnat qui corrige ses erreurs au fur et à mesure des matchs, et un gardien sur qui les lillois peuvent compter pour faire l’arrêt décisif.

Pour rester dauphin du PSG, ils devront faire un résultat contre une équipe en très grande forme elle aussi : L’AS Saint-Etienne.







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