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Coupe du Monde 2018 : Le Mexique et la malédiction des huitièmes


Quand ça ne veut pas… C’est ce que doivent se dire les supporters mexicains. Depuis leur quart lors du Mondial à domicile en 1986, les Mexicains ont buté à chaque fois en huitièmes de finale. Voilà en effet six éditions consécutives que la Tricolor est éliminée à ce stade de la compétition. Retour sur cette malédiction qui colle à la peau du Mexique.

1994 et la surprise bulgare

Les malheurs du Mexique commencent en 1994. Privés de la Coupe du Monde 1990 pour une sombre histoire de tricherie, les Mexicains font leur retour sur la scène internationale. La sélection aztèque parvient à s’extirper d’un groupe relevé (Irlande, Italie et Norvège). Fait rarissime, toutes les équipes terminent avec le même nombre de points et la même différence de buts. Mais la Tri s’empare de la tête grâce au nombre de buts inscrits. En huitièmes, elle hérite des redoutables bulgares, tombeurs de la France en éliminatoires. Alors que le match est marqué par des décisions arbitrales contestables, le Mexique est poussé jusqu’à la séance de tirs au but par cette surprenante équipe bulgare emmenée par Stoitchkov. Au final, les Mexicains ne convertiront qu’une seule tentative. 

1998 et l'intraitable Allemagne

Pas de contestation possible en 1998. Opposé à l’Allemagne en huitièmes sous une chaleur de plomb à la Mosson, le Mexique a tenté de tenir tête à Lothar Matthäus et consort. Blanco, rendu célèbre pour son coup du crapaud et les siens parviennent à faire douter les Allemands pendant 75 minutes. Notamment quand Luis Hernandez ouvre la marque au retour des vestiaires. Un but qui a alors réveillé la Mannschaft. Klinsmann et Bierhoff se chargent d’éteindre définitivement les espoirs mexicains

2002 et la révolte du voisin américain

« Dos a cero ». Sans doute l’un des plus mauvais souvenirs des Mexicains. Invaincus lors de la phase de poule où ils terminent premiers devant l’Italie, les Aztèques retrouvent leur voisin et grand rival américain en huitièmes de finale. Une rencontre électrique entre deux nations qui se disputent le règne de la zone CONCACAF. Rafael Marquez perdra d’ailleurs ses nerfs en fin de rencontre. Le défenseur écope d’un carton rouge après un coup de tête sur Cobi Jones. Symbole de la maitrise des Américains qui ont réussi à faire déjouer la Tri. Une victoire sans appel, 2-0, qui aura une résonance particulière. Elle marquera un tournant dans le rapport de force entre ces deux équipes.

2006 et le bijou de Rodriguez

Après trois échecs en huitièmes de finale, le Mexique commence à s’impatienter. Qualifiée in extremis grâce à un faux pas de l’Angola, la Verde défie une Argentine, favorite. Pourtant, les Mexicains vont réussir à lutter avec l’Albiceleste du jeune Messi pendant 90 minutes. Rafael Marquez ouvrira la marque (trop) tôt, dès la 5ème minute. Hernan Crespo ne tarde pas pour égaliser dans la foulée. Joueuse et tenace, la Tri finira par craquer en prolongations. La faute au chef d’œuvre de Maxi Rodriguez : un superbe enchainement contrôle de la poitrine, reprise de volée pleine lucarne. Nouvelle désillusion pour le Mexique.

2010 et le hors-jeu qui fait mal

En 2010, l’heure est à la revanche. Dans le groupe de la France, les Aztèques profitent à merveille du chaos chez les Bleus et éliminent le pays organisateur (l’Afrique du Sud) grâce à la différence de but. En huitièmes, ils retrouvent leur bourreau de 2006 : l’Argentine. Coachée par Maradona, l’Abiceleste est en plein renouveau. Pas vraiment en confiance, les Argentins bénéficient d’un coup de pouce de l’arbitre pour les lancer dans cette rencontre. Malgré un hors-jeu flagrant, le premier but de Carlos Tevez est accordé à la 25ème minute. « En une fraction de seconde, les arbitres peuvent tout gâcher » déclarera le sélectionneur mexicain, Javier Aguirre, à l’issue du match. Libérés après ce but, les Argentins déroulent profitant des erreurs des Mexicains décontenancés. Tevez porte le coup de grâce avec une frappe monstrueuse en dehors de la surface. La réduction du score de Chicharito n’y chargera rien. Le sort s’acharne, le Mexique ne prend toujours pas son quart.

2014 et le penalty de la discorde 

Ca y est ! 2014, le Mexique semble armé pour enfin passer ce cap fatidique. La Verde réalise une phase de poule remarquable. Elle tient tête au Brésil et élimine la Croatie et le Cameroun. En huitièmes de finale face aux Pays-Bas, les Mexicains touchent du doigt leur but. Dominateurs, les joueurs de la Tri trouvent la faille en deuxième période grâce à Giovanni Dos Santos. Les Oranje se réveillent mais butent sur un Ochoa en feu. La qualification est proche pour le Mexique qui mène toujours à la 88ème minute. Mais c’était sans compter sur ces 5 dernières  minutes fatales. Les Hollandais égalisent juste avant la fin du temps réglementaire grâce à Sneijder. Huntelaar se charge ensuite de convertir à la 94ème minute un penalty litigieux accordé à Robben. Défaite 2-1 pour les Mexicains. Cruel.

Et 2018 alors ?

Le Mexique s’est présenté en Russie avec ses vieux démons dans ses valises mais avec la ferme intention de briser la malédiction. Séduisante lors de ses deux premiers matchs, la Tri a montré un visage méconnaissable contre la Suède (défaite 3-0). Malgré un succès probant contre l’Allemagne et une victoire contre la Corée, Chicharito et les siens ne sont pas passés loin de l’élimination. Ils doivent leur salut aux Coréens, vainqueurs face à la Mannschaft. Mais avec ce faux pas, la Verde glisse à la deuxième place du groupe. Pas une bonne nouvelle puisqu’elle hérite du Brésil en huitièmes de finale. Les Mexicains arriveront-ils à éviter que leur pire cauchemar se répète éternellement ? Réponse ce lundi...







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