Jumia est une entreprise de commerce électronique présente sur le marché africain et fondée en 2012. La plateforme de Jumia est une « marketplace » ou place de marché, qui met en relation des vendeurs et des acheteurs, en mettant à leur disposition un service logistique, permettant l'expédition et la livraison des colis en plus d'un service de paiement[1]. En 2019, plus de 80 000 vendeurs proposent une large gamme de produits et de services à la demande[2] : appareils électroménagers et électroniques, mode, jouets pour enfants mais aussi des services tels des réservations d'hôtels ou d’avion, et la livraison de repas. Jumia est notamment qualifié d'« Alibaba africain » ou d'« Amazon africain ».

L'entreprise est présente dans 14 pays africains dont l'Algérie, le Maroc, la Tunisie, le Kenya, l'Égypte, l'Ouganda, le Cameroun, le Sénégal, le Ghana, le Rwanda, l'Afrique du Sud, la Tanzanie et la Côte d'Ivoire. Plus de 5 000 personnes travaillent directement avec Jumia, et presque 100 000 personnes indirectement sur le continent[3]. Le 12 avril 2019, Jumia est la première entreprise technologique uniquement consacrée au marché africain cotée à la bourse de New York (JMIA - NYSE)[4],[5].

L'entreprise est critiquée pour s'affirmer africaine alors qu'elle a été fondée à Berlin, que ses dirigeants sont français, que son centre technique est situé au Portugal, que ses capitaux sont majoritairement américains et européens, et que de lourdes pertes ont été autorisées pour permettre sa croissance[5]. Elle participerait ainsi au techno-colonialisme[5]. Jumia est néanmoins également défendue, en raison de son actionnaire principal sud-africain, mais aussi parce qu'elle montrerait les opportunités à suivre et permettrait de répondre à des problèmes structurels[5].

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