Situé dans un pays imaginaire du continent africain, Black Snake raconte l’histoire de Clotaire, de retour au village natal après un long séjour à la métropole. Élevé par un vieil homme chinois expert en arts martiaux, ce personnage lâche et alcoolique retrouve son pays gouverné par Ezéchias, un dictateur soutenu par la France. Pour libérer son peuple de l’oppression, il devient Black Snake.



"Au départ, on voulait s’amuser avec ce film", explique Thomas Ngijol. "Avec un co-auteur, on avait créé ce personnage et j’avais fait un sketch. Très souvent, on me disait de faire ce film, mais ça ne m’intéressait pas si on ne le contextualisait pas, si je ne le plaçais pas à une époque donnée. J’avais besoin d’un socle un peu solide. On a plaisir à voir ce personnage faire n’importe quoi, parce qu’il est dans un cadre où on comprend les enjeux. Et, inversement, on n’est pas alourdi par l’Histoire, parce qu’on est dans une comédie qui traite d’un personnage qui est à côté de la plaque."



Des scènes d’action avec le chorégraphe de Jason Bourne



Ce court mais efficace film se démarque aussi par ses scènes d’action, chorégraphié par Alain Figlarz, connu pour son travail sur la série Braquo et La Mémoire dans la peau avec Matt Damon. C’est Karole Rocher qui a présenté Thomas Ngijol à Figlarz avec une idée bien précise: “C’était drôle de faire se rencontrer Thomas et Alain, qui est très premier degré. Ils ont fait un super travail, parce que Alain devait complètement s’adapter à la gestuelle naturelle de Thomas, parce qu’il n’était pas question que Thomas s’invente une musculature: il fallait qu’il soit très naturel.” Ils ont préféré adapter l’action à la comédie:



"Je trouve toujours ridicule quand un comédien que l’on ne connaît pas pour sa musculature devient très musclé alors que tu sens qu’il voulait surtout faire un peu de muscu. Je voulais rester un peu nul. Le côté pathétique ne me dérange pas, au contraire."



Une manière aussi pour l’acteur-réalisateur d’éviter un film trop formaté. Une décision à l’image de son casting: "On a voulu être libre et on l’a été. C’est quelque chose d’important de montrer d’autres visages, de montrer autre chose." Pour cette raison, les rares visages connus de Black Snake (Edouard Baer, Bernard Menez, Jérôme Le Banner) sont les seuls à souffrir. Un joli pied de nez à l’Histoire.


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