Ces dix dernières années, la discipline a tellement gagné en popularité qu'elle a éclipsé le football dans le cœur des Sénégalais. Les lutteurs sont devenus les idoles des enfants, qui rêvent de descendre un jour dans l'arène.



Qu'ils s'appellent Modou Lô, Yékini, Tyson, Balla Gaye 2, Gris Bordeaux, Zoss ou Lac de Guiers II, leurs noms scintillent au panthéon du Sénégal comme ceux de Joe Louis, Sonny Liston, Jake LaMotta ou Cassius Clay brillèrent au fronton de la boxe américaine des années 40, 50 ou 60, quand les gosses des ghettos espéraient échapper à la misère à coups de poings.



D'ailleurs, ce qui aimante les foules n'est plus tout à fait la lutte traditionnelle, pratiquée depuis des siècles en Afrique occidentale : les organisateurs y ont ajouté la frappe. Cette discipline associe donc les techniques du corps à corps à celles de la boxe. La combinaison des prises et des coups a, bien sûr, ajouté de la dramaturgie aux rencontres. D'autant que les combattants s'affrontent à mains nues. Un uppercut ou un crochet balancé, sans gant, par un paquet de muscles de 120 kilos pourrait tuer un buffle !


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