Oudaï Hussein/Uday Saddam Hussein


Oudaï Saddam Hussein al-Tikriti (arabe : عُدي صدّام حُسين), né le 18 juin 1964 à Bagdad en Irak et mort le 22 juillet 2003 à Mossoul, est le fils aîné de Saddam Hussein et de sa première femme, Sajida Talfah. Il a été longtemps présenté comme dauphin de son père, assumant des responsabilités importantes au sein du régime irakien. Son comportement erratique et ses relations troublées tant avec son père qu'avec son frère cadet Qoussaï Hussein ont souvent été relatés dans la presse occidentale. De multiples témoignages l’accusent d'actes de tortures et de viols dans l’exercice de ses fonctions
Oudaï Hussein a été brièvement marié à la fille de Izzat Ibrahim ad-Douri, ancien vice-président et député du Conseil du Commandement Révolutionnaire de Saddam Hussein4.

En 1987, Saddam Hussein désigne son fils à la tête du comité olympique irakien5. À ce poste, ce dernier aurait torturé et/ou fait torturer plusieurs athlètes2,3 (on a trouvé en 2003 une vierge de fer au siège de la fédération olympique d'Irak, instrument de torture très probablement utilisé par Oudaï Hussein lui-même1). Plus tard, il devient chef de l'une des officines chargées de la sécurité du président irakien. Oudaï Hussein, fier de sa réputation, se fait appeler « Abou Sarhan », « le loup » en français2.

Oudaï collectionne les voitures de luxe (on lui prête une collection d'environ 1 200 véhicules6), et mène la grande vie2. Réputé pour sa cruauté et craint, il fait parader des femmes devant lui chaque soir pour faire son choix, faisant enlever et violer celles qui lui résistent2,3.

En octobre 1988, lors d'une réception en l'honneur de Suzanne Moubarak, femme de Hosni Moubarak, président d'Égypte, Oudaï Hussein assassine à l'aide d'un couteau à découper le valet et goûteur personnel de son père, Kemal Hana Gegeo, devant des convives horrifiés7,3. Il lui reprochait d’avoir présenté à son père Samira Chahbandar, une jeune femme devenue, en 1986, la seconde épouse de celui-ci7. Pour le punir de ce crime, Saddam le fait emprisonner pendant un mois avant de l'exiler vers la Suisse d'où il se fera expulser pour port d'arme illégal5.

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