Elle est apparue il y a seulement une dizaine d’années. Des investisseurs étrangers débarquent sur le marché africain pour développer d’autres secteurs d’activité, autrefois encore inaccessibles, voire impensables pour l’Afrique. Les jeunes sont formés et recrutés au métier de la télécommunication, de l’industrie de luxe, du secteur bancaire ou dans des projets entrepreneurials. La croissance économique se fait à une vitesse exponentielle dans quelques pays, notamment au Kenya, Botswana, Mali, Tunisie, Maroc, Éthiopie, ou encore au Namibie.

Cette nouvelle vague de changement s’accompagne par l’apparition d’une autre classe de consommateurs, ayant un pouvoir d’achat et exprimant de nouvelles demandes. La Banque Africaine pour le Développement estime qu’en Afrique subsaharienne, le nombre de familles appartenant à la classe moyenne va se multiplier jusqu’à trois fois d’ici 2030. C’est pourquoi les puissances mondiales, y compris les industries cosmétiques, voient en Afrique une promesse de développement. En effet, le marché de la beauté dans le continent africain suit un rythme d’évolution de 10% chaque année, la plus forte croissance jamais connue.

Le désir d’émancipation des femmes africaines

Mannequins, égéries, blogueuses, youtubeuses, make-up artist ou afroféministes, les femmes noires reprennent le pouvoir et lancent leur propre mouvement de libération. C’est la seconde raison incitant les enseignes cosmétiques européens, américains ou même asiatiques à s’investir sur le continent. Certes, les africaines ont toujours été des grandes consommatrices beauté mais aujourd’hui, elles revendiquent des soins différents : des produits qui vont prendre soin de leur peau et de leur cheveux, dont elles sont si fières.

Même si le fléau de la dépigmentation volontaire est toujours d’actualité, elles sont de plus en plus nombreuses à briser les diktats de la beauté pour affirmer leur vraie identité. Une réalité qui bouleverse la sphère de la beauté, obligeant les enseignes mondiales à créer une nouvelle gamme de soins destinés exclusivement aux femmes noires. Dans cette course effrénée, les marques de cosmétiques africaines, bien que minoritaires, ont le vent en poupe. En effet, la clientèle féminine préfère des enseignes plus humaines, plus proches et sur lesquelles elles peuvent plus facilement s’identifier. Biolissime fait partie d’elles, et s’installe déjà au Côte d’ivoire, au Sénégal, au Gabon, au Burkina Faso, au Guinée et bientôt au Mali.

FacebookTwitterFacebookLinkedInPinterest