La collection qui a fait le buzz lors de la dernière LFDW avait déjà été présentée en septembre dans le prestigieux grand magasin londonien Selfridges : il s'agit de la collaboration de Adebayo Oke Lawal, créateur du label tendance Orange Culture, avec l’une des plus grandes stars du continent africain, le chanteur et producteur nigérian David « Davido » Adedeji Adeleke, qui se sont inspirés de son tube du début de l'année If. La crème des labels masculins nigérians a participé à la LFDW comme Mai Atafo, Emmanuel Okoro, Tokyo James ou Niyi Okuboyejo, mais également certains stylistes sud-africains, et pas des moindres, comme Laduma Ngxokolo ou Rich Mnisi.

L'édition 2017 a été marquée par la diversité des styles vestimentaires proposée aux hommes, en particulier les tenues traditionnelles, agbadas, dashikis et caftans portés depuis des générations et dont les Nigérians sont friands, revisitées de manière contemporaine par le duo Ola Akindeinde et Joseph O Ike du label Jzo ou par Ugochukwu Monye. Tous ces labels à succès ont pourtant moins d'une décennie d'existence, et sont à ce titre fragiles, comme le précise l'expérimenté Tokyo James qui compte une quinzaine d'années d'activité dans l'industrie de la mode avant d'avoir lancé son propre label en 2015 : « Être un créatif au Nigeria demande beaucoup de patience, or la majorité des Nigérians veulent s'enrichir rapidement. Vous ne pouvez pas vous réveiller un matin et penser que vous allez faire de l'argent à coup sûr, certaines personnes sont chanceuses, d'autres non. »

 

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