Un crime odieux a été commis dans la zone de Williamsville, dans la commune d'Adjamé. La victime de ce crime barbare est un jeune homme d'une trentaine d'années, répondant au nom de Moussa Djougo.

 

De fait, selon nos sources, on apprend que, dans la matinée du vendredi 21 septembre 2018, des riverains, passant sous le pont piéton de Williamsville, enjambant la voie express, sont frappés par une image macabre. Dans le ravin traversant le quartier précaire jouxtant la station-service « Shell », traîne un cadavre. Toute la partie supérieure de ce corps sans vie, est fourrée dans un sac de sucre vide.

Informés par des habitants du secteur, des éléments de la police arrivent sur place. Au cours du constat d'usage, les policiers sortent le corps du sac et se rendent compte qu'il s'agit de celui d'un jeune homme. Les traces de violence observées édifient de ce que le pauvre, identifié comme étant Moussa Djougo, a été tué. Au visage et à la tête, on note d'importantes blessures ouvertes, faites à l'arme blanche.

Vêtu dans des vêtements mis en lambeaux, avec les deux bras ligotés, ses agresseurs ne se sont pas contentés de le frapper à l'arme blanche. Ils l'ont également étranglé à l'aide de morceaux de tissus, lui serrant encore le cou. Le crime commis, comme on le voit, les auteurs enferment le corps de la victime, de la tête jusqu'au tronc, dans un sac de sucre vide, puis le balancent dans le ravin.

Mais qui a donc pu commettre pareille ignominie ? Une enquête est immédiatement ouverte, par les agents des forces de l'ordre, sur instruction des autorités judiciaires. C'est ainsi que les investigations conduisent les enquêteurs à une piste. Celle des frères S. Mamadou et S. Moussa, ressortissants burkinabè, respectivement âgés de 23 et 28 ans. A l'étonnement de tous, ces derniers ne sont autres que les deux co-locataires du défunt, qui vivait avec eux, dans un habitat précaire, à Williamsville. Sur la base de soupçons, ils sont arrêtés et mis à la disposition de la Police criminelle, pour continuation d'enquête.

Une enquête qui devra les disculper, s'ils ont les moyens de prouver leur innocence, ou alors, au contraire, les inculper. Et à ce moment-là, ils diront pourquoi avoir tué de cette façon atroce leur co-locataire. En attendant que l'on y arrive, l'infortuné Moussa Djougo attend,lui, dans un casier mortuaire, sans aucune possibilité d'un retour à la vie.

 

Madeleine TANOU  

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