Donald Trump montre décidément un attachement particulier à ses téléphones portables. D'après les informations du New York Times, le président des Etats-Unis aurait encore recours à un iPhone non sécurisé pour passer des appels à son entourage. 

Il s'agit-là de l'un de ses trois smartphones utilisés quotidiennement. Les deux autres ont été sécurisés par la NSA, l'Agence nationale de sécurité américaine. Le troisième, lui, est décrit comme un "téléphone personnel qui ne diffère pas des centaines de millions d’iPhone utilisés dans le monde". Contrairement aux deux autres, il pourrait stocker des contacts et se montrer ainsi indispensable aux yeux du président. 

En passant des appels avec ce dernier téléphone, Donald Trump prend néanmoins le risque que ses conversations soient interceptées. D'après le New York Times, c'est déjà le cas. Le journal précise que des agences de renseignement américaines ont appris que des agents chinois espionnaient régulièrement ses appels. En outre, Donald Trump ne changerait pas de téléphone tous les trente jours, comme le veut la procédure.

 

Des avertissements réguliers

 

Ces derniers mois, Donald Trump aurait été régulièrement invité à privilégier la ligne sécurisée de la Maison-Blanche, sans succès. En réalité, le manque de sécurité du smartphone du président des États-Unis inquiète les services secrets américains depuis le début de son mandat.

L'an passé, dans une lettre adressée au secrétaire à la Défense James Mattis, les sénateurs Tom Carper et Claire McCaskill s'étaient inquiétés du manque de sécurité des dispositifs de communication du président, régulièrement amené à tweeter depuis son téléphone personnel. Tous deux craignaient que l'attitude désinvolte du président vis-à-vis de la protection de ses communications ne posent un problème de sécurité nationale. 

Les avertissements réguliers des plus proches conseillers du président ont pu le faire céder. En mars 2017, Donald Trump a ainsi a délaissé son Galaxy S3 - un mobile sorti en 2012 - pour passer à un iPhone, malgré ses diatribes contre Apple durant sa campagne et ses invitations à boycotter l’entreprise. Son ancien téléphone ne bénéficiait pas de mises à jour depuis 2015. 

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