Le lundi 7 août dernier, la Côte d’Ivoire fêtait le 57è anniversaire de son indépendance. En réalité, l’histoire nous a enseigné que le pays n’a pas eu son indépendance sur un plateau d’argent. De nombreux combats et luttes ont été menés par des ivoiriens de l’époque qui ont poussé les colons Français à reconnaitre la nécessité de ce combat. Parmi ces luttes, l’une d’entre elle restera à jamais gravée dans l’histoire. Il s’agit de la lutte des femmes de Grand-Bassam pour l’indépendance. Des femmes révolutionnaires avec à leur tête la célèbre Marie Séry Koré.

 

Cette femme est assurément l’une des figures de la lutte pour l’indépendance en Côte d’Ivoire. Elle est rentrée dans l’histoire pour avoir mené avec ses camarades la célèbre marche appelée la lutte des femmes de Grand Bassam. Marie Séry Koré c’est son nom. La rédaction d’Imatin.net vous propose de découvrir cette grande dame de la lutte pour l’émancipation du peuple ivoirien.

Vie d’une femme leader dans la peau

Elles ont su se lever et dire non aux colons de 1949 à 1950. Avec à leur tête la très charismatique Marie Séry Koré, ces femmes n’ont pas eu peur de prendre position contre les colons pour leurs maris qui avaient été condamnées à la prison coloniale de Grand-Bassam, à l’époque. Ce, pour obtenir leur libération et se soulever contre le colonialisme en vue d’une indépendance de la nation ivoirienne.

Marie Séry Koré est incontestablement l’une des figures emblématiques féminine de la lutte émancipatrice de la Côte d’Ivoire à l’aube de son indépendance. Zogbo Céza Galo Marie de son nom de jeune fille est née vers 1912 (certains disent 1910, comme sur le timbre) et décédée en 1953. Elle est originaire du village de Gossa dont le regroupement, avec Krakra, a donné naissance à une agglomération rurale dénommée Gokra. 

Une femme indépendante et engagée

Marie Galo est restée gravée dans l’histoire de la lutte pour l’indépendance de la Côte d’Ivoire. Elle s’est faite surtout remarqué en 1949, lors de la lutte des femmes de grand-Bassam. Tout à commencer le jour où Marie Séry Koré s’est engagée dans la lutte pour l’indépendance et a intégré le Rassemblement Démocratique Africain (RDA). Ce choix délibéré lui valut le divorce d’avec son mari mais plus tard elle rencontra Séry Koré René agent des P.T.T, licencié lui aussi par l’administration coloniale pour son appartenance au nouveau parti créé: le RDA.

Vie privée mitigée d’une femme de valeur

Comme Séry Koré René était déjà marié, Marie Galo jouant franc jeu, lui demanda de faire venir sa première épouse. Cette dernière avait pour nom « Meunde ». Marie Galo se présenta et remit des complets de pagne et autres objets de valeurs à Meunde pour l’apaiser et ainsi obtenir son consentement. Le couple polygame vécut une vie en harmonie, sans accroc. Mais vu son statut de femme politique, Marie Galo fut, aux yeux du public, la seule épouse officielle de René Séry Koré. Une information qui a été révélée par nos confrères de Seguyra.com.

Une mort suspecte qui laisse beaucoup d’interrogations

Une chose est claire, Marie Séry Koré était une femme de lutte qui était beaucoup craint par l’administration coloniale. En 1953, alors qu’elle souffrait d’un simple panaris, elle se rendit l’hôpital annexe de Treichville pour se faire soigner. On lui aurait incisé le doigt malade en lui faisant une piqûre à titre d’anesthésie locale. Elle serait morte dans les heures qui ont suivi cette intervention médicale. Cette mort suspecte est restée dans les mémoires de ceux qui l’ont aimé sans jamais être élucidée. Pour certains, c’est plutôt de l’éther qui lui avait été administré en lieu et place de la drogue anesthésiante. Rappelons qu’à l’époque, l’hôpital annexe de Treichville était tenu, en grande partie, par des médecins Européens.

Un hommage rendu par toute l’Afrique francophone

Après sa mort suspect, Marie Séry Koré est restée l’un des grandes figures de la lutte pour l’indépendance de la Côte d’Ivoire. C’est finalement à juste titre que la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a choisi de l’honorer. L’image de feu Marie séry Koré était posée sur la coupure du billet de 1000 FCFA, jusqu’à ces dernières années où la monnaie a changé de désigne.

Outre Marie Séry Koré, d’autres femmes ont été au coeur de le lutte.

La liste des femmes:

  • Marie Koré,
  • Goly Gbaouzon,
  • Léonie Richardo
  • Mmes Marie-Louise Monrich,
  • Mimlin Mandé,
  • Dagbé Huéri,
  • N’Doli Amoin,
  • N’Guessan Affoué,
  • Marcelline Sibo,
  • Ladji N’Dry,
  • Moussokoro Camara.
  • Rebecca Cobou
  • Aka Yapré
  • Odette Ekra,
  • Marguerite Williams,
  • Landji N’Dri
  • Kouamé N’Guessan
  • Madame Mockey, Madame Vieyra Mesdames Lamad Camara (2) Mesdames Séry Koré Madame Williams Mesdames Monique Békro
  • Félix Paraiso,
  • Et 600 autres femmes

FacebookTwitterFacebookLinkedInPinterest