Depuis près d’un mois, les dossiers s’accumulent sur le bureau du juge burkinabé François Yaméogo. Des centaines d’auditions et d’enregistrements, jusqu’ici classés « secret défense » par la France. Ces archives, « sensibles », toujours sous le secret de l’instruction, devraient apporter de nouvelles révélations sur l’assassinat du jeune président Thomas Sankara, le 15 octobre 1987.

C’était l’un des engagements pris par le président Emmanuel Macron lors de sa visite à Ouagadougou en novembre 2017. « Tous les documents produits par des administrations françaises pendant le régime de Sankara et après son assassinat [seront] déclassifiées et [pourront être] consultées en réponse aux demandes de la justice burkinabée », avait-il alors affirmé. Un an plus tard, c’est promesse tenue. Un premier volet « des archives des ministères des affaires étrangères et de la défense » a été transmis, par voie diplomatique, au juge d’instruction militaire en charge du dossier, le 9 novembre dernier. Un deuxième lot provenant « de la présidence française » doit suivre dans les semaines à venir, indique l’entourage d’Emmanuel Macron.

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