Avoir 4 ans, s’appeler Bintou, Aïssata ou Fatou et coiffer une poupée qui leur ressemble. Cette expérience est demeurée un rêve longtemps inaccessible à des générations de fillettes noires ou métisses.

« Quand on est une maman sénégalaise ou ivoirienne, il est encore difficile de trouver une poupée noire dans les magasins de sa ville ou sur les marchés ! », explique la Camerounaise Madeleine Ayissi, secrétaire générale de l’association Ma famille créative, basée à Dakar. Cette éducatrice spécialisée, qui fut aussi une maman en quête de poupée noire pour sa fille, a créé avec l’ancien inspecteur d’académie Khadim-Rassoul Gningue le Salon international du jouet éducatif et de la poupée noire, dont la deuxième édition s’est tenue samedi 15 et dimanche 16 décembre dans la capitale sénégalaise.

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Pagne de raphia et oreilles percées

« Quand on a commencé en 2017, on a eu la surprise de voir arriver des exposants du Nigeria, de Côte d’Ivoire et même d’Afrique du Sud. Beaucoup de créateurs travaillaient chacun dans leur coin de manière artisanale ou avec une petite production. Nous avons réussi à commencer à les fédérer et à les rendre visibles. Ils représentaient presque la moitié des 65 exposants du salon et ils ont été assaillis de demandes ! », se réjouit Madeleine Ayissi.

« Fierté de toutes les beautés »

Car ces poupées ont en commun de mettre en valeur toutes les beautés noires et métisses, la richesse des cultures africaines et la mode afro, qu’elle soit traditionnelle ou « fashion », avec l’utilisation du wax, de l’indigo, du kita, de l’akan, du pagne baoulé, du madras et de bijoux ethniques. Enfin, point majeur, elles ont toutes de vrais cheveux crépus ou frisés.

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