La vie est belle, mais elle peut très vite devenir un enfer si par malchance vous tombez sur des anges qui deviendront des démons dans vos vies. Avant de rencontrer mon époux actuel, le papa de mes enfants, j’avais été en couple avec cet homme dont je vais taire les origines mais qui a failli me donner en sacrifice. Je suis en vie aujourd’hui parce que Dieu m’aime énormément et que j’ai pu fuir. Mais ce fut très dur. e partage ce témoignage pour conseiller nos sœurs à faire attention aux hommes qu'elles fréquentent sans vraiment chercher à mieux les connaître. J’étais commerçante. Dans le cadre de mes activités, je voyageais énormément dans la sous-région. C’est ainsi que j’ai connu cet homme, mon ex époux. Nous avions effectué un voyage ensemble en bus, assis côte-à-côte et il n’a fait que me parler de lui, de ses activités et de son rêve d’épouser une fille francophone. Il était très bel homme, grand, musclé et clair de peau. Très attentionné, il insistait toujours pour veiller sur moi lorsque j’arrivais dans son pays. Il devint même vite le réel contact fiable que j’avais dans la zone car je pouvais lui commander de la marchandise et il me les expédiait jusque chez moi en toute sécurité. Ce n’était qu’un jeune et bel homme. Il n’avait outre son statut de commerçant, un autre statut. Célibataire, il me présenta à sa famille et je fis la connaissance de son frère jumeau. Mon ex et son frère se ressemblaient comme deux gouttes. Mais lui était nettement plus posé que son jumeau. Ce dernier était vraiment très branché, buvait et fumait chose que je n’aimais pas vraiment. Quelques temps après, il me demanda en mariage et j’acceptai. Toute sa famille se rendit chez moi pour demander ma main, ce fut le plus beau jour de ma vie. Nous étions vraiment un très beau couple, lui habillé assorti à moi. Tout le monde était très heureux sauf mon père qui avait depuis toujours des idées arrêtées sur les gens de ce pays. Je passais mon temps à lui dire que toute la terre n’était pas mauvaise. Mon mari faisait de son mieux pour sympathiser avec papa. Mais il était toujours très méfiant. Papa disait qu’il avait du mal à consentir au fait que sa fille parte s’installer si loin. Je me disais qu’il jouait peut-être un peu trop au paternel protecteur… Pour le rassurer, mon mari organisa un voyage pour ma mère et lui afin qu’ils connaissent le lieu où leur fille allait habiter dorénavant. Malgré cette démarche quoi que louable de son gendre, seule ma mère fut émerveillée par la maison de mon mari. Elle était très fière que sa fille se soit trouvée un homme aussi élégant et bon. Pendant une semaine, mon mari fit de son mieux pour intéresser papa mais c’est ne pas connaître mon père. Il était resté le même. Maman lui reprochait de mettre mal à l’aise nos hôtes. Je voyais que mon père malgré tout son courage n’était point rassuré. Il avait une antipathie visible pour le jumeau de mon mari. Il ne le cachait pas, il ne l’aimait juste pas. Papa n’avait jamais aimé les fumeurs d’ailleurs. Mais ces gens étaient devenus ma nouvelle famille, il fit l’effort de l’accepter et de nous bénir puis il rentra au pays avec ma mère. Les premiers mois furent merveilleux. Mon mari me fit visiter tout son pays, c’était grand et il y avait matière à gagner facilement de l’argent en faisant un bon business. Je fis part à mon mari de mon désir d’ouvrir un magasin dans la ville où nous étions et de ramener des produits demandés de chez moi. Il trouva l’idée très bonne et me demanda de lui confier mon argent afin qu’il me trouve une bonne boutique, l’aménage le temps que je revienne au pays acheter de la marchandise avec une partie de mes économies. Je remarquai que mon époux n’avait fait que me redonner mon argent. Je le lui fis remarquer et il me promit qu’au retour il me rembourserait cet argent. Je crus en ses paroles, partis au pays et ramena de la marchandise à coût de millions. A ma grande surprise, point de boutique aménagée. Mon mari remettait toujours au lendemain la visite des lieux or la marchandise se dégradait sous mes yeux. A force d’insister, le sujet devint très tendu entre nous et je finis par découvrir que mon mari avait juste utilisé mes sous à des fins personnelles. Il promit de tout me rembourser car il avait eu des problèmes avec une marchandise et a du recommander une autre pour un de ses clients. Il demanda pardon pendant un bon moment et ce ne fut que ma grossesse que je venais de découvrir qui me fit lui pardonner cette grosse bavure. Ce furent 9 mois de pur bonheur. Il était au petit soin, aimant et très disponible mais dès que j’accouchai, je lui demandai à faire venir ma mère. Il s’y opposa catégoriquement et fit venir à la place, la sienne, une tante et son jumeau de frère. Sa mère était une charmante et gentille dame. Mais une fois dans le foyer, elle se mit à me reprocher mille et une choses à longueur de journée. Elle disait que je ne faisais aucun effort pour m’intégrer et que si ils ont permis à leur fils d’aller aussi loin me chercher ce n’est pas faute de n’avoir pas de bonnes filles de chez eux. Je fus si choquée par le changement d’humeur de ma belle-mère mais malgré la douleur de la césarienne, je faisais l’effort de prendre soin de la maison, nous n’avions pas de servante. Ma belle-mère disait que la césarienne n’était qu’une plaie ne pouvant empêcher aucune femme de prendre soin de son foyer. Je devais me lever et faire les travaux ménagers malgré l’extrême douleur. Ce fut très dur. Elle me reprocha aussi de ne pas savoir servir mon mari. Il était le chef de famille et je devais le vénérer. Mon mari me disait d’accepter ce qu’elle disait pour ne pas avoir de problème avec sa famille et qu’une fois partie je redeviendrais moi-même. Quatre mois après ma belle tante et mère partirent nous laissant le frère jumeau de mon mari. Je ne comprenais même pas pourquoi il devait rester dans notre maison. Il passait son temps à regarder la télé, fumer, boire, ramener des filles. J’eus beau revenir sur le sujet, mon mari me répondit sèchement que c’était son frère jumeau de surcroit et que je ne pouvais jamais envisager qu’il le vire de sa maison. Mon beau-frère ignorait totalement ma présence dans la maison et la vie de son frère et se permettait même de lui présenter des filles de chez eux sous mon nez. Je menaçais de partir avec mon bébé mais mon mari disait toujours que jamais il ne me laisserait rentrer au pays. Pour me le prouver, c’était son jumeau qui était mandaté pour me surveiller nuit et jour et ne devais en aucun cas me laisser sortir de la maison seule. Un soir, mon mari rentra à la maison et me demanda de lui passer mon téléphone portable car il avait cassé l’écran du sien. Il me prit le téléphone des mains et ne me le rendit plus. Je compris dès cet instant que je venais d’être mise dans une prison. Je ne pouvais plus sortir de la maison, ni appeler ma famille. Je suppliai mon mari de me permettre d’aller montrer au moins mon bébé aux miens, mais il me répondit que ce serait un voyage à faire ensemble, pas seule. Le mois suivant, il m’annonça que nous allions déménager de la maison pour une autre car il avait besoin d’argent et voulait la mettre en vente. Naïvement, je me dis que ce serait l’occasion de me débarrasser de son frère mais c’était faux. Avant même que nous n’aménagions, il y était déjà. Mon mari ne se séparait jamais de son frère. A la maison, il n’y avait qu’eux deux. Je devais m’enfermer dans ma chambre avec ma fille pour ne pas me sentir de trop. Ils étaient plus que frères, ils étaient très complices. Mon mari ne s’occupait plus de moi sa femme. Tout ce qu’il faisait, c’était nous ravitailler la maison sans plus. Je ne pouvais plus rien dire, il trouvait que j’en faisais de trop. Je réclamais mon téléphone, il ne me calculait même plus. Notre fille venait de boucler ses 8mois et je n’avais plus jamais eu de nouvelles de mes parents. Je commençai par faire une dépression, impossible de sortir, d’appeler, j’étais en prison et mon époux ne me considérait même plus. Un soir, son jumeau rentra à la maison avec une femme de la trentaine, très belle. Je compris que cette dernière était là pour mon homme car après les présentations, ils montèrent ensemble à l’étage sous mes yeux. Lorsque je voulus réagir, son jumeau me barra la route et m’obligea à retourner dans ma chambre auprès de ma fille. Je pleurai toutes les larmes de mon corps car cet homme que je découvrais n’était pas celui qui m’avait épousé. Deux jours après, je les entendis, mon mari et son jumeau en pleine conversation au salon. Ils disaient : - Tu es sure qu’elle acceptera de le faire ? Parce qu’on a beau tout essayé, la situation ne semble pas du tout s’améliorer or si nous ne faisons rien, les choses iront de mal en pire. - Qu’est-ce qu’il a dit ? - Il a dit de le faire tous les deux. Et après de prendre le bain avec les produits qu’il a envoyé. Tu vois je t’avais dit de ne pas épouser une étrangère mais tu ne m’as pas écouté. - Je l’aime. - Tu le penses mais tu sais que dans notre famille ce n’est même pas chose à faire. Nous avons nos réalités qui ne sont pas les siennes. Elle ne comprendra jamais. Si c’était comme avec l’autre fille, nous allions le faire et passer à autre chose, ça ne dérangerait personne. Mais elle elle va en faire toute une histoire. Tu l’aimes mais sans ça votre vie de couple ne représentera plus rien bientôt. Ce business que tu as foiré, tu iras en prison et moi avec toi, alors fermons les yeux et gérons comme on peut. Sur la pointe des pieds, je retournai dans ma chambre et verrouillai la porte derrière moi. Je n’avais pas tout compris mais je savais que quelque chose de grave se préparait contre ma vie et celle de ma fille. Je ne sortis pas de ma chambre jusqu’au lendemain. Je tombai sur mon beau-frère dans la cuisine, il me regarda bizarrement. Quelques instants après, je servis le petit-déjeuner et mon mari descendit manger avec moi à table sous le regard bizarre de son jumeau assis dans le sofa. Je débarrassai la table, fis la vaisselle et au moment de rentrer dans ma chambre, je sentis une présence juste derrière moi. C’était le jumeau de mon mari. Prise de panique, je couru dans la chambre et au moment de fermer la porte, il la poussa brusquement. Je pris la porte en pleine face et mon nez se mit à saigner. Pas terre, j’essayai de me rapprocher du lit, seul instinct qui me vint à l’esprit, protéger ma fille allongée sur le lit. Il me prit par les pieds et m’immobilisa par terre de toutes ses forces. D’une main, il me ferma la bouche puis de l’autre m’arracha ma culotte sous le boubou que je portais. Je criais mais personne ne pouvait m’entendre. Mon mari sortit du couloir et au lieu de me protéger, je le vis enlever sa ceinture, baisser son pantalon, prononcer une série de phrases dont je ne compris pas le sens puis s’allongea sur moi pendant que son frère me tenait les deux bras. A tour de rôle ils abusèrent de moi, en présence de notre fille endormie. A la fin de leur besogne, ils m’abandonnèrent là et sortirent de la maison. Je pleurai tellement que j’eus le souffle coupé. Je me levai et remarquai qu’ils étaient tous deux partis dans la salle de bain du haut, tous deux ensembles… J’en eu la nausée. E vis que mon beau-frère avait laissé le trousseau de clés dans la serrure de la porte du salon. Je tournai la clé après avoir pris ma fille et je poussai la porte du salon tout doucement. C’était le jour de repos du gardien et ce dernier n’était pas là. La clé du portail était sur le trousseau que mon beau-frère gardait jalousement mais qu’il venait d’oublier dans la serrure de la porte avant de monter prendre le bain du rituel avec son frère. Je sortis et verrouillais le portail de l’extérieur pour les enfermer dans la maison. Je courus de longues heures, ma fille dans les bras, sans savoir où j’allais. Cela faisait des mois que je n’avais pas vu le soleil, j’étais prisonnière. J’arrivai enfin dans le marché et demandai où je pouvais trouver les véhicules de chez moi. On m’indiqua un véhicule vide. Je suppliai le chauffeur de m’amener jusqu’à mon pays, quel que soit le prix, mais je devais partir. Ce chauffeur était d’un pays voisin. Il me demanda pourquoi j’étais aussi pressée de partir. Je lui narrai toute la situation et je lui dis qu’au pire j’allais descendre de son véhicule et aller à la police mais il me le déconseilla vivement. - Madame, ici, toi et moi sommes des étrangers, ici on ne livre pas un enfant du territoire, ils vont te tuer, cet homme peut dire que tu as volé son enfant et ils vont te bruler vif. Je te conseillerais de partir et de ne plus revenir. Pars avec ton bébé ? Je vous ramène dans ton pays. - Puis-je utiliser votre téléphone ? - Bien sûr. Le premier numéro que je composai fut celui de mon père. Il fondit en larmes en écoutant ma voix. - Nous t’avions cherché, tu avais disparu ma fille… - Papa j’arrive à la maison, j’arrive. Je rentre. Peux-tu me retrouver à la frontière à l’aube demain ? - J’y serai… Je rentrai chez mon père ma fille dans les bras les larmes plein les yeux. Il m’avait interdit de partir auprès de cet homme, un père restera à jamais un père. Je racontai tout à mes parents. Papa en colère voulu repartir à leur recherche mais je l’en empêchai. Le mal était déjà fait et je ne souhaitais plus jamais entendre parler d’eux. J’avais commis une grave erreur. Suivre un homme étranger seule chez lui, ne pas considérer les premiers signes qui pouvaient m’alerter, partir tout simplement quand je le pouvais plus tôt… j’avais mis ma vie en danger. Ils auraient pu me tuer si c’était la volonté divine. Et si je n’avais pas pu fuir, qu’auraient-ils fait de moi ? Serais –je encore en vie ? Je ne sais pas. Mais une chose est sure je suis en vie et plus jamais je n’eus de nouvelle du papa de ma fille. Plus jamais.

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