En France, ce serait une bénédiction, mais au Japon, un pont de 10 jours  fériés consécutifs ne fait pas que des heureux. 45% des Japonais se disent "mécontents" que la traditionnelle "Golden Week", cette série de jours fériés qui va du 27 avril au 6 mai inclus, dure cette année 10 jours -soit 3 jours de plus qu'en 2018- selon un sondage du quotidien Asahi.

image

Pragmatique, Seishu Sato, 31 ans, qui travaille dans la finance à Tokyo, n'en veut pas. "10 jours de vacances d'un coup, je ne sais pas trop ce que je vais faire de mon temps. Je pourrais voyager mais ça sera bondé et cher partout. Je vais probablement finir par rester chez mes parents", dit-il. Et cet avis reflète celui de la plupart des salariés japonais.

Cette réaction est culturelle, les Japonais n'ayant pas l'habitude de prendre de longues vacances. Selon le ministère du Travail, ils n'ont pris l'an dernier que la moitié des 18 jours de congés octroyés en moyenne.

Banques, crèches, écoles: tout est fermé

La Golden Week n'inquiète pas seulement ceux qui devront se reposer. Ceux qui devront travailler s'alarment aussi. "Pour les parents du secteur des services (restauration par exemple), c'est un casse-tête. Les garderies, les crèches, tout sera fermé", déplore sur le réseau social Twitter une personne en détresse.

Les Japonais doivent se préparer à tenir 10 jours, d'autant que les banques seront closes. Elles incitent donc les clients à retirer suffisamment de liquide sur la période par peur que les réserves viennent à manquer dans les distributeurs.

Ces dix jours de pont font néanmoins quelques heureux. D'abord les commerçants qui resteront ouverts, même si l'impact est jugé limité. Mais aussi les tour-opérateurs. Les voyagistes se frottent les mains:

"La plupart de nos offres ont trouvé preneur dès l'an dernier", explique Hideki Wakamatsu, porte-parole de Nippon Travel Agency, ajoutant que de nombreux clients étaient sur liste d'attente.

FacebookTwitterFacebookLinkedInPinterest