Grande gueule, féministe revendiquée, la Parisienne Aya Danioko, née à Bamako il y a vingt-trois ans, ne s'excuse jamais d'être sexy.

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Elle incarne une nouvelle génération de femmes issues des minorités et qui ont envie de se faire entendre. Pour beaucoup, c'est un modèle auquel on peut ressembler et dont on copie les looks style street couture. Très suivie sur Instagram avec plus d'un million d'abonnés, la chanteuse est désormais courtisée par les grands noms de la mode et les médias se l'arrachent.

À l'ouverture des très chic Galeries Lafayette Champs-Élysées en mars dernier, la fille d'Aulnay-sous-bois s'est produite devant le Tout-Paris. Des marques comme Versace, Cartier ou Balmain l'habillent, frissonnant de plaisir à l'idée d'avoir trouvé leur Rihanna bleu-blanc-rouge.

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Pour Rokhaya Diallo, Aya Nakamura offre une nouvelle forme de visibilité aux Françaises noires, mais pour autant «il faut se méfier des clichés qui limitent la fille noire aux quartiers populaires. La Parisienne noire est multiple: elle ne prend pas forcément le RER tous les jours, elle n'est pas forcément lookée street et super sexy même si tout ça n'a rien de négatif et n'est pas le propre de la banlieue». Difficile de sortir d'une ornière sans retomber dans une autre.

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