L’ancien président ivoirien a rejeté l’idée de créer une plateforme avec le PDCI et Guillaume Soro pour tenter de prendre le pouvoir à Alassane Ouattara en 2020. Un revers donc pour Henry Konan Bédié qui souhaitait une telle alliance pour rivaliser avec le RHDP au pouvoir.
Après avoir été déçu par son allié d’entre temps, Alassane Ouattara, le président du PDCI, Henry Konan Bédié avait pris ses distances avec le RHDP et appelé à une alliance avec plusieurs partis politiques, dont celui de Laurent Gbagbo, pour évincer le RHDP de la tête de la Côte d’Ivoire. Et bien, cette alliance risque de ne jamais avoir lieu car Laurent Gbagbo a rejeté l’offre, leur demandant de faire la paix entre eux d’abord. En effet, son bras droit Assoa Adou, « le PDCI, le RDR comme M. Soro Guillaume étaient tous ensemble pour faire la guerre au FPI. Aujourd’hui nous leur demandons aux trois de ramener la paix totale au pays ».
« Et une fois que la paix sera faite, chacun va présenter son programme. Si le programme d’un d’entre eux est proche de l’aspiration des ivoiriens, nous notre programme c’est le bonheur des ivoiriens, la prospérité. »
Assoa Adou révèle toutefois que le Front populaire ivoirien fondé par Laurent Gbagbo a été plus que proche du RDR de Ouattara et que « C’est Laurent Gbagbo, avec son ami Djéni Kobina, paix à son âme, qui ont écrit les statuts et les règlements intérieurs du RDR (le parti d’Alassane Ouattara). » Un acte que l’ancien président aurait posé, selon son ancien ministre, parce qu’il considérait que dans un pays, « c’est la confrontation des idées qui fait avancer le pays », rapporte Afrique sur 7.
Avec le refus d’alliance de Gbagbo avec Soro et Bédié contre Ouattara, plusieurs observateurs sont tentés de croire à un rapprochement Gbagbo – Ouattara ; même si pour l’instant, ils sont bien loin du compte en y pensant. Les cartes politiques sont rebattues en Côte d’Ivoire avec la libération de Gbagbo par la CPI et, il faut le dire, il demeure un sérieux et redoutable « adversaire ».
