De plus en plus de commerçants, de stylistes et de personnalités achètent du bogolan traditionnel pour revendiquer un patrimoine africain qu’il faut conserver et aussi moderniser. Sur scène, Beyoncé et Salif Keïta en ont porté.

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En politique, la nouvelle ministre des affaires étrangères malienne, Kamissa Camara, en raffole. La styliste malienne Mariah Bocoum a confectionné les costumes en bogolan d’un des derniers spectacles de Salif Keïta. Pour cet ancien mannequin, présente sur tous les défilés de feu Chris Seydou, la popularité du bogolan est le signe d’un retour aux sources en Afrique : « Je pense que les gens en ont marre du pagne wax, car ils se sont rendu compte que ce n’était pas un tissu de chez nous. C’est fait pour les Africains, mais c’est hollandais ! Aujourd’hui, les Africains se rebellent un peu. »

Derrière la styliste, les portants de vêtements sont encore vides. Son showroom, implanté à Bamako, est en travaux. Il sera, dans quelques jours, rempli de pièces en bogolan, son tissu favori. Le Centre Ndomo est l’un de ses principaux fournisseurs. « J’essaie d’innover, je change les motifs pour que les jeunes apprécient le bogolan, explique-t-elle. Beaucoup pensent encore que c’est un tissu pour les vieux. » En parallèle, Mariah Bocoum s’est fixé un autre challenge : habiller le président du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), en bogolan. « Le président est toujours en bazin, regrette-t-elle, le sourire aux lèvres. Mais ça va venir ! »

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