L’omnipotent smartphone devient un élément central de la maison intelligente et investit les actions les plus basiques de notre quotidien. Appuyer sur un interrupteur pour allumer ou éteindre une lumière ? Même ce geste banal fait désormais partie des attributions de nos appareils mobiles. Bien sûr, cela ne va pas de soi : il faut le concours d’ampoules «connectées», autrement dit communicantes. Le smartphone sert alors d’interrupteur nouvelle génération, mais ne s’arrête pas là : il permet de programmer le fonctionnement de cette ampoule, d’ajuster la couleur ou l’intensité de la lumière qu’elle émet, etc. Serait-ce une solide base de départ pour le Home Smart Home tant espéré par les technophiles ? La réponse dépend du protocole de communication employé. Les ampoules Bluetooth sont en général des objets autonomes, fermés aux interactions avec des objets tiers. C’est sympa, mais ça ne va pas très loin. En revanche, les ampoules Wifi ou accompagnées d’une passerelle IP sont naturellement interopérables et plus enclines à former ou à intégrer un système domotique. Et deviennent une brique du Smart Home à part entière. >>> Smartplug : quelle est la meilleure prise électrique connectée ? À quoi sert une ampoule LED connectée ? On ne dissertera pas sur l’utilité de l’éclairage en lui-même, cela va de soi. Il est question ici de l’intérêt de la connectivité d’une ampoule à LED (que nous contractons en « LED » par la suite). La première réponse est triviale : à l’instar de tous les autres objets connectés, une LED connectée peut être pilotée par un smartphone ou une tablette. C’est en quelque sorte la version moderne d’un principe déjà ancien, à savoir la télécommande d’un éclairage. Le smartphone, l’application mobile et son interface graphique supplantent les mini-télécommandes à boutons parfois difficiles à manipuler. Chacun jugera si c’est indispensable ou non. Image 7 : Ampoules connectées : quelle est la meilleure ? L’allumage et l’extinction manuels et à distance, la modification de l’intensité ou de la température de couleur et même le choix d’une couleur si la LED le permet sont parmi les fonctions essentielles disponibles. Ce n’est pas tout, et heureusement, car un simple interrupteur/variateur peut en faire presque autant. S’ajoutent donc la programmation, la temporisation (ou extinction progressive à telle heure), et pour les modèles les plus perfectionnés l’utilisation à distance (simulation de présence notamment), le geofencing (allumage et extinction selon la position géographique de l’utilisateur), la synchronisation avec le rythme de la musique jouée par le smartphone (fonction Ambify de Philips ou Disco d’Awox)… Pour autant, il ne faut pas condamner l’interrupteur, loin de là. Philips a eu la bonne idée de commercialiser un interrupteur sans fil dédié à la gamme hue qui offre quelques contrôles basiques. Schneider Electric a fait de même en s’associant à Awox : le premier fournit l’interrupteur, le second la LED connectée, et les deux communiquent via Bluetooth. Au passage, Awox a également conçu son propre interrupteur, le SmartPebble. Dès lors, ce n’est plus la peine de dégainer son smartphone pour une fonction aussi anodine qu’allumer ou éteindre une LED. >>> >>> Quelle est la meilleure alarme connectée ? Diamètre, fixation, puissance… comment choisir son ampoule connectée ? Image 8 : Ampoules connectées : quelle est la meilleure ? La variété de ces LEDs connectées grandit sans cesse, les fabricants répondant peu à peu à tous les besoins de l’éclairage. Le premier discriminant, c’est le type de lumière dispensée, blanche ou colorée. Les LEDs blanches produisent une lumière chaude (température de couleur aux environs de 3000 Kelvins), froide (supérieure à 5300 K, correspondant à la lumière du jour) ou réglable. Ce sont les plus économiques : elles sont vendues autour de 30 €, en version connectée s’entend. Les LEDs RGB ont pour elles l’attrait de leur palette de 16 millions de couleurs, idéale pour créer des ambiances originales et décoratives, et sont aussi capables de produire une lumière blanche. Ce qui a un coût : l’ampoule Hue White and Color de Philips coûte près de 60 €, par exemple. Lifx a été un peu plus loin que ses concurrents avec la Lifx+, dont la particularité est d’émettre dans l’infrarouge. Seule, cette fonction n’a aucun intérêt. En revanche, elle est intéressante quand une caméra de surveillance est présente dans la pièce : la vision nocturne de la caméra, en particulier la portée, s’améliore nettement. En ce qui concerne le montage, ces ampoules à LEDs comportent principalement des culots à filetage E27/E14 (diamètre de 27 mm ou 14 mm), à baïonnette B22 ou à broche GU-10/GU-5.3, ce qui correspond à la majorité des situations rencontrées dans les foyers français. Leur forme est classique, c’est-à-dire quasi sphérique (A70), conique, de type spot… La forme ovale dite «flamme», étudiée pour les suspensions et les chandeliers, existe chez Osram et Philips. De nombreux produits décoratifs et tout-en-un (rubans LED, luminaire, lampe à poser…) ont fait aussi leur apparition. Philips et Osram, en tant qu’industriels historiques de l’éclairage, proposent en toute logique le plus large catalogue. On trouve notamment chez Osram de l’éclairage d’extérieur et des plafonniers de 1800 lumens, puissance adaptée à une pièce de 10 m2. La gamme hue de Philips comporte de même plusieurs modèles (spot, borne d’éclairage…) prévus pour fonctionner à l’extérieur, et donc résistants aux intempéries. Autrement, la plupart de ces LED réclament moins d’une dizaine de watts, l’équivalent de 60 à 80 watts pour les anciennes ampoules à incandescence, et bénéficient d’une puissance lumineuse de 7 à 800 lumens environ. C’est suffisant pour un éclairage d’ambiance, pas plus. Enfin, les fabricants communiquent hélas très peu sur l’angle de diffusion. Plus celui-ci est petit, plus le faisceau lumineux est concentré et directif, ce qui peut servir à mettre en valeur un objet, un tableau. Pour un éclairage plus général et homogène, un angle supérieur proche des 180° ou au-delà est conseillé. Philips indique un angle de 180° pour la LED que nous avons testée et Osram, qui le nomme angle de rayonnement, 190°.

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