Un célèbre adage rappelle que : « l’on peut voyager non pour fuir, chose impossible, mais pour se trouver »,et il n’y a, à mon sens, rien de plus vrai ! L’autonomie et la maturité que j’ai pu acquérir, a été forgée par des expériences auxquelles j’ai été confrontées non seulement en Afrique, mais également en Europe. En effet, les espoirs que j’avais placé dans les études, tels une promesse de libération et d’égalité, se sont effondrés tel un château de cartes, à l’épreuve de la réalité.  J’ai en effet dû me faire à l’idée qu’en dépit de qualifications ou de diplômes, la culture patriarcale qui régit l’environnement professionnel, se plaît à vous accorder autant de considération qu’à un vase de porcelaine, pour le simple fait d’être une femme.

Je dirais donc en effet que ce parcours international, m’a rendue plus réceptive aux différences culturelles, mais surtout plus critique aux discriminations infondées et réitérées à l’encontre de toutes les femmes quel que soit leur statut, leur religion, leur origine ou encore leur qualification.

Mon expérience personnelle m’a permis de dresser un constat tristement unanime : les femmes sont trop souvent reléguées à un rôle subalterne, une réalité d’autant plus violente pour les femmes éduquées, qui croient en une méritocratie qui s’avère illusoire dans la pratique de leurs fonctions professionnelles où elles doivent subir les affres du harcèlement sexuel, des inégalités de salaire ou encore souffrir en silence face à une promotion injustifiée de collègues masculins pourtant moins compétents.

Rien, absolument rien, ne peut justifier l’octroi de davantage de droits à un homme qu’à une femme ! C’est certainement cette injustice trop souvent réitérée, dont j’ai été victime et témoin qui m’a en effet amenée à centrer toute mon énergie, mon dévouement et mon travail pour dénoncer ces discriminations dans le but d’améliorer les conditions de toutes les femmes !

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