BENIN WEB TV - La première télé 100% web du Bénin Universités nationales du Bénin: des lieux du savoir ou univers de la perversité ? Universités nationales du Bénin: des lieux du savoir ou univers de la perversité ? Par Parfait FOLLY le 10 août 2019 Les universités du Bénin s’illustrent depuis des années dans des pratiques à l’antipode de l’éthique, de la pudeur et des valeurs morales. Récemment, en avril 2019, le recteur a dû sortir une note de service pour interdire la transformation des bureaux en lieu conjugal. C’est sans compter avec certains chefs de département qui se plaisent à échanger les notes contre les parties intimes de leurs étudiantes. C’est de tradition dans les universités du Bénin. Aussi bien dans le public que dans le privé, la plupart des filles sont confrontées aux envies folles de leurs professeurs. Soit elles cèdent pour voir leurs notes gonflées ou elles refusent pour perdre des années. A l’université d’Abomey-Calavi, le plus mauvais des actes ne date pas d’aujourd’hui. Combien d’étudiantes n’ont pas abandonné les études juste pour échapper au harcèlement d’un ou de plusieurs de leurs enseignants? La majorité des filles qui échouent dans cette maison censée être un haut lieu du savoir ne sont pas forcément des moins que rien. Et quand il y en a qui, grâce à la providence, ont pu s’échapper pour se retrouver en fin de cycle connaissent tous les vices de leur maître de mémoire. Même parfois, des enseignants sont prêts à grimper une grossesse pour valider les travaux de recherches d’une étudiante. Les cas sont légions et découragent très souvent celles qui tiennent à leur dignité, à la préservation de leur corps et à la sauvegarde de leur honneur. Certains ont pensé qu’à un moment donné, les vieilles habitudes allaient divorcer avec le milieu éducatif au regard des sensibilisations faites autour de la violence faite aux filles et aux femmes. Mieux, la nomination des chefs d’établissement par le ministre de l’enseignement supérieur suppose une enquête de moralité. Les déviances devraient se raréfier. Hélas! le naturel revient toujours au galop, peu importe la manière dont il est chassé. Au-delà des notes sexuellement transmissibles! Qui peut jurer de ce que deviennent les filles dont on abuse dans les lieux de savoir? Il est un secret de Polichinelle que plusieurs personnalités, des enseignants y compris, font des rituels pour plusieurs raisons. Certains sont obligés de coucher des jeunes filles afin d’assouvir la soif de la divinité à laquelle ils doivent tout. D’autres, membres des sectes, n’ont besoin que du plaisir avec des jeunes filles pour satisfaire leur cercle vicieux. Ce qui pourra empêcher des filles de décrocher un emploi après avoir obtenu ses diplômes universitaires. D’autres coiffent la Sainte Catherine à vie juste à cause de quelques minutes de plaisir avec son professeur. La transmission des maladies spirituelles lors des ébats sexuels aux conséquences inimaginables sont légions. Et les jeunes filles doivent le savoir. La démission des parents, une cause indéniable La main dans le sac, un chef de département a été pris. Comme on le dit dans les milieux judiciaires, c’est un flagrant délit qui lui coûtera des sanctions tant administratives que judiciaires. Mais cela ne suffira pas pour changer la donne dans les universités. En effet, très peu de parents s’intéressent à la vie sexuelle de leurs enfants. Chaque enfant qu’on enseigne est un homme qu’on gagne ne dit plus rien aux géniteurs qui se contentent des investissements financiers. L’enfant qui parle sans complexe avec ses parents pourra échapper aux velléités sexuelles de ses professeurs sans pour autant s’attirer la fureur du super coureur de jupon. Quand on abandonne son rôle de père ou de mère, il n’est pas ébahissant de voir sa fille se livrer à la débauche, bon gré mal gré. On aura foutu la poignée d’indélicats en geôle que le mal ne prendra pas fin. A moins que chaque acteur- parents, étudiantes, enseignants, gouvernement, société civile- joue convenablement son rôle, les universités changeront de nom pour laisser place, au vu et au su de tous, aux univers de la perversité.

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