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A 34 ans, Roberto Soldado fait figure de vieux briscard du football européen après avoir écumé 8 clubs en 14 ans de carrière professionnelle. L’attaquant vit une seconde jeunesse du côté de Grenade, actuellement 9e de Liga après en avoir été brièvement leader. Dans une interview au Guardian, il raconte ses débuts très compliqués au Real Madrid, à la période des "Galactiques", aux côtés des Zinedine Zidane, Roberto Carlos, Luis Figo, David Beckham ou Raul. 

Lancé pour la première fois avec les pros à 19 ans, il avait fêté sa première en championnat à 20 en remplacement de Zinedine Zidane. Un honneur qu’il rappelle régulièrement à son fils. "Ouais mais il ne l'a pas vu jouer, sourit l’attaquant. Quand on voit Zidane, l’entraîneur, je lui dis que j’étais son coéquipier et il dit: ‘Est-ce qu’il était bon?’. Est-ce qu’il était bon?!!! Alors, on va sur YouTube et on tape ‘Zidane’." Il ne l’’imaginait pas alors devenir entraîneur. "Il était assez timide, mais à cette époque, je ne savais pas vraiment où j'étais..." En effet. 

"Je pensais être meilleur que Beckham"

Le joueur s’est longuement confié sur l’échec de ses débuts en pro dans les rangs du Real, son club formateur. "J'étais un petit con, confie-t-il. Il y avait des joueurs comme Figo, Zidane, Raúl, qui étaient super professionnels. Mais je regardais les autres… J'ai suivi ceux que je n'aurais pas dû suivre. Vous devez prendre vos responsabilités, savoir ce qui est approprié et ce qui ne l'est pas, où se trouvent les limites. Je pensais que j’étais meilleur que Beckham. Je n'étais pas préparé mentalement, ma tête n'était pas prête. C'est dur. Je voudrais avoir eu la chance de jouer pour cette équipe de Madrid à 100%. Je regarde en arrière et je pense: ‘Quel petit con j'étais’. Quelqu'un aurait dû me donner une gifle, et me dire: 'Qu'est-ce que tu fais?’"

"J'étais un connard qui ne savait pas où il était"

"Je ne prenais pas soin de moi, je mangeais beaucoup, poursuit-il. Je regarde les photos et je pense: comment aurais-je pu jouer avec les 'Galactiques' dans cet état de forme? Si je m'étais mieux occupé, si j'avais eu la maturité, j'aurais peut-être eu plus de chances. Cette idée persiste. Si vous me donniez un verre de vin, je le buvais et j’en prenais un autre. Quand j’avais 17, 18 ans et que quelqu'un proposait d’aller boire un verre à 1h du matin, j’étais le premier à me préparer à sortir. Madrid a contacté mes parents. Mon père a pris un congé de deux ans, est venu à Madrid, a fixé des limites. Ensuite, j'ai emménagé avec un ami qui est maintenant ici à Grenade. J'étais plus consciencieux. Et c'est là que j'ai rencontré ma femme, qui a tout réglé. (…) J'étais un connard qui ne savait pas où il était."

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