Coronavirus: L'Allemagne prête à s'endetter si nécessaire Finance | 16.03.2020 | 21:17 25 BERLIN (Reuters) - L'Allemagne est prête à s'endetter si nécessaire pour atténuer l'impact économique de l'épidémie de coronavirus, a déclaré lundi le ministre de l'Economie Peter Altmaier. "Beaucoup se demandent : Pouvons-nous gérer cela ? Devons-nous toucher à nos réserves financières ? Cela vaut-il la peine ?", a dit Peter Altmaier sur l'antenne de la chaîne publique ARD. "Et nous disons : oui. L'Allemagne a été très prospère ces vingt dernières années. Et nous sommes prêts à nous endetter si nécessaire, s'il n'y a pas d'autre moyen, de financer ces dépenses." (Sabine Siebold, version française Jean-Stéphane Brosse) Coronavirus: rassemblements limités à 10 personnes, couvre-feu, les Etats-Unis suivent l'exemple européen AD Actualité | 16.03.2020 | 21:15 4 /// Bill de Blasio /// Anna Wintour /// Anthony Fauci Rassemblements limités à 10 personnes, premier couvre-feu imposé dans l'Etat du New Jersey, ralentissement inédit de métropoles comme New York, Chicago, Los Angeles: les Etats-Unis s'alignent sur les mesures drastiques prises par certains pays européens face au coronavirus. Témoin de l'accélération des mesures: le président Donald Trump a recommandé lundi depuis la Maison Blanche de limiter les rassemblements à 10 personnes, contre 50 dimanche encore, de fermer les écoles - déjà à l'arrêt dans des métropoles comme New York, Washington, Chicago ou Los Angeles - de ne plus sortir dans les bars et restaurants et d'éviter les voyages non essentiels, sur fond de nouveau plongeon de Wall Street qui craint la récession. Ces mesures ont été annoncées après une téléconférence avec les gouverneurs des Etats américains. Le gouverneur démocrate de l'Etat de New York, l'un des Etats les plus touchés par l'épidémie, avait reproché un peu plus tôt au président républicain de "ne pas donner de recommandations" claires. AD "Il y a toute une foule de mesures prises à travers le pays - c'est le chaos", avait déploré le gouverneur démocrate Andrew Cuomo, adversaire politique du président. - Premier couvre feu Alors que le nombre de cas confirmés aux Etats-Unis approchent les 4.300 - dont plus de 74 décès - le New Jersey, voisin de New York, a aussi été le premier Etat américain à annoncer lundi un couvre-feu (après le territoire de Porto Rico). "A partir de ce soir, tous les commerces et activités de loisir ou de divertissement non essentiels devront fermer à 20 heures", a indiqué le gouverneur Phil Murphy sur son compte Twitter. AD "Tous les déplacements non essentiels (...) sont fermement découragés entre 20 heures et 5 heures du matin", a-t-il ajouté. De nombreux lieux symboles de vie sociale ont désormais portes closes. Outre les restaurants et cafés fermés ou en passe de le faire, la plupart des sites touristiques sont désormais inaccessibles, de même que les bibliothèques, clubs de gym, cinémas, boites de nuit etc... Prévu début mai, le gala du Metropolitan Museum, événement mondain de l'année à New York, a été reporté sine die, a annoncé son organisatrice, la papesse de la mode Anna Wintour. A Las Vegas, la société de casinos MGM, propriétaire d'emblématiques casinos Bellagio et Wynn, a annoncé leur fermeture jusqu'à nouvel ordre. Partout, les gens sont incités à télétravailler, mais pour beaucoup d'employés des petits commerces, c'est impossible. AD - Pertes de salaires Si personne ne s'aventure à chiffrer le coût de ces perturbations inédites, beaucoup s'inquiètent pour leur emploi, à commencer par les petites entreprises. AD Eddi Jones, responsable d'un stand de cirage de chaussures dans la gare new-yorkaise de Grand Central, attendait lundi désespérément des clients. Dépourvu de congés payés, comme de nombreux Américains, il a calculé qu'il pourrait tenir "un mois" sans salaire. Une de ses employés estimait elle ne pas pouvoir tenir plus d'"une semaine". "Ca fait vraiment peur, on ne fait vraiment aucune vente aujourd'hui", dit Mostafa Said, 65 ans, propriétaire d'un des innombrables "deli" de Manhattan. Alors que les hôpitaux à travers le pays cherchent comment ajouter des lits supplémentaires pour faire face à un afflux de malades, et manquent désespérément de masques ou respirateurs artificiels, le président américain n'a pas exclu de faire intervenir l'armée pour construire des installations temporaires. Et beaucoup de gens, qui ont dévalisé les magasins pour faire des réserves ces derniers jours, s'attendent à des mesures plus drastiques encore, tel un ordre de confinement généralisé, suivant l'exemple de l'Italie. "Nous ne fermons pas les transports en commun, nous ne fermons pas les routes, les ponts, nous n'instaurons pas de couvre-feu ou de limites aux déplacements - aujourd'hui", a déclaré lundi le maire de New York Bill de Blasio. Mais à tout moment, ça peut changer". Des rumeurs d'un couvre-feu pour l'ensemble du pays, obligeant tous les commerces non essentiels à fermer, ont aussi circulé, même si elles ont été formellement démenties lundi par un porte-parole de la Maison Blanche. Mais tout peut changer rapidement: le docteur Anthony Fauci, directeur de l'Institut national des maladies infectieuses qui conseille la Maison Blanche, a souligné dimanche envisager une mesure de confinement général de 14 jours, sur le modèle italien. bur-cat/dax Histoires proches Coronavirus: l'Europe ferme ses frontières, Trump admet le risque d'une récession 16.03.2020 | 18:16 Face au coronavirus, Trump déclare l'état d'urgence 13.03.2020 | 23:03 AD États-Unis : Donald Trump s’est soumis au test de coronavirus, les résultats très attendus (vidéo) 15.03.2020 | 10:07 Etats-Unis: la Chambre des représentants adopte des mesures pour sauver l'économie du coronavirus 14.03.2020 | 5:58 Lancement aux Etats-Unis d'une étude expérimentale sur un possible vaccin contre le coronavirus Finance | 16.03.2020 | 21:09 29 /// Anthony Fauci /// Ursula von der Leyen WASHINGTON (Reuters) - L'Institut national américain des allergies et des maladies infectieuses (NIAID) a annoncé lundi qu'une étude expérimentale avait été lancée dans le domaine de la recherche d'un vaccin contre le nouveau coronavirus qui frappe la quasi-totalité de la planète. Le test clinique mené à Seattle avec le groupe de biotechnologie Moderna sera effectué au total sur une cohorte de 45 adultes volontaires âgés de 18 à 55 ans pendant une durée d'environ six semaines. Un premier cobaye a reçu une première injection lundi. Dans un communiqué, le NIAID précise bien qu'il s'agit de la première phase d'essai clinique pour évaluer un vaccin expérimental contre la maladie à coronavirus 2019 (Covid-19). "C'est la première étape d'une série multiple dans le processus d'essai clinique pour évaluer le bénéfice potentiel de ce vaccin", insiste le NIAID. Financé sur fonds fédéraux, il est mené au Kaiser Permanente Washington Health Research Institute (KPWHRI) de Seattle. Le vaccin expérimental, baptisé mRNA-1273, a été mis au point par les chercheurs du NIAID et de Moderna, entreprise de biotechnologie basée à Cambridge, dans le Massachusetts. L'initiative est soutenue par la Coalition pour l’innovation en matière de préparation aux épidémies (CEPI). "Trouver un vaccin sûr et efficace pour prévenir l'infection au SARS-CoV-2 est une priorité de santé publique urgente", a déclaré le directeur de l'Institut national américain des allergies et des maladies infectieuses (NIAID), Anthony Fauci. "Cette étude de phase 1, lancée à une vitesse record, est un premier pas important vers la réalisation de cet objectif." D'autres recherches sont en cours ailleurs dans le monde. Le laboratoire allemand CureVac espère ainsi être en mesure de demander l'autorisation de passer en phase de test clinique d'un vaccin expérimental sur des êtres humains d'ici juillet. L'entreprise fait l'objet par ailleurs d'un bras de fer financier entre Européens et Américains. Des sources gouvernementales allemandes ont déclaré dimanche à Reuters que Berlin tentait de contrer Washington, qui veut persuader CureVac de délocaliser ses recherches aux Etats-Unis. A Bruxelles, la Commission européenne a annoncé lundi qu'elle mettait jusqu'à 80 millions d'euros à disposition de CureVac pour poursuivre ses recherches vaccinales en Europe. "Je suis fière que nous ayons des compagnies leader comme CureVac dans l'Union européenne. Leur foyer est ici, mais leurs vaccins bénéficieront à tout le monde, en Europe et au-delà", a déclaré la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen. (Trisha Roy à Bangalore et Carl O'Donnell à New York avec Henri-Pierre André à Paris, édité par Jean-Stéphane Brosse) Coronavirus/France: 100.000 policiers et gendarmes mobilisés pour le confinement Actualité | 16.03.2020 | 21:38 0 /// Christophe Castaner PARIS (Reuters) - Un vaste dispositif de contrôle des déplacements en France sera mis en place mardi dans le cadre des mesures de lutte contre la propagation du coronavirus et mobilisera 100.000 membres des forces de l'ordre, a déclaré lundi soir le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner. "Ce dispositif reposera sur des points de contrôle fixes mais aussi des points de contrôle mobiles, à la fois sur les axes principaux mais aussi sur les axes secondaires, partout sur le territoire national", a-t-il dit lors d'une conférence de presse. "Il mobilisera plus de 100.000 policiers et gendarmes." "Dès ce (lundi) soir, je donne ordre aux forces de sécurité intérieures de se déployer sur le terrain et de préparer la mise en place des contrôles. Toutes les personnes devront être en mesure de justifier leurs déplacements. Cela concerne évidemment aussi les piétons", a-t-il ajouté. "Chaque personne devra se munir d'un document attestant sur l'honneur (...) la nature de son déplacement, sa destination et ses raisons", a également précisé Christophe Castaner. Ce document sera téléchargeable à partir de minuit sur le site du ministère de l'Intérieur puis progressivement sur l'ensemble des sites publics. "La violation de ces règles, actuellement punie d'une amende de 38 euros, pourrait être portée très rapidement à un niveau supérieur qui pourrait être de 135 euros", a encore dit le ministre de l'Intérieur. (Jean-Stéphane Brosse, édité par Marine Pennetier) Coronavirus/France: 300 milliards d'euros de garanties pour les prêts aux entreprises Finance | 16.03.2020 | 21:18 40 PARIS (Reuters) - Le gouvernement français a mis en place une enveloppe de 300 milliards d'euros de garanties pour les prêts aux entreprises affectées par les conséquences de l'épidémie de coronavirus, a-t-on appris lundi de source proche du ministère des Finances. Cette enveloppe sera présentée au Parlement dans les semaines qui viennent avec un effet rétroactif, a-t-on ajouté. (Leigh Thomas, édité par Jean-Stéphane Brosse) article-thumb Suivant: Lancement aux Etats-Unis d'une étude expérimentale sur un possible vaccin contre le coronavirus

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