Le bilan de l'effondrement d'un hôtel réquisitionné comme lieu de quarantaine contre le coronavirus en Chine a grimpé mercredi à 26 morts, selon un média d'Etat. Sur les 71 personnes prises au piège samedi au moment du sinistre, des dizaines ont été sorties vivantes des décombres, mais trois seraient encore coincées, a par ailleurs indiqué l'agence de presse officielle Chine nouvelle. L'hôtel Xinjia, situé dans la ville côtière de Quanzhou dans la province du Fujian (est), s'est écroulé pour une raison indéterminée. Escroquerie au "faux Le Drian": 7 et 11 ans de prison pour les deux principaux prévenus Technologie | 11.03.2020 | 13:56 323 /// Jean-Yves Le Drian Le tribunal correctionnel de Paris a condamné mercredi à sept et 11 ans d'emprisonnement deux hommes, considérés comme les cerveaux d'une escroquerie qui a consisté à se faire passer pour le ministre Jean-Yves Le Drian auprès de riches personnalités. Gilbert Chikli, 54 ans, a été condamné le plus lourdement, avec une peine de dix ans à laquelle s'ajoute une peine complémentaire d'un an pour "prise du nom d'un tiers". Il a aussi été condamné à deux millions d'euros d'amende. Son coprévenu de 35 ans, Anthony Lasarevitsch, a été condamné à sept ans d'emprisonnement et à une amende de un million d'euros. Cinq autres hommes, âgés de 27 à 49 ans, étaient poursuivis pour des complicités à différents degrés. L'un d'entre eux a été relaxé et les quatre autres condamnés à des peines allant de 15 mois avec sursis à cinq ans de prison. "C'est un scandale !", s'est emporté M. Chikli dans le box, à l'énoncé du jugement. "Vous devriez avoir honte". Le tribunal a considéré que ces deux hommes, qui ont vigoureusement contesté les faits pendant leur procès en février, étaient bien derrière une vaste arnaque qui a coûté 55 millions d'euros à trois personnes. L'escroquerie a consisté, entre 2015 et 2017, à appeler des personnalités en se présentant comme Jean-Yves Le Drian, alors ministre de la Défense. Il est devenu depuis ministre des Affaires étrangères. Les escrocs demandaient une aide financière d'urgence pour des opérations secrètes de l'Etat français - lutte contre le terrorisme ou libération d'otages en Syrie - tout en promettant un remboursement immédiat de la Banque de France. Dans certains cas, ils n'ont pas hésité à organiser des vidéoconférences, enfilant un costume et un masque du ministre et s'asseyant derrière un bureau soi-disant installé dans le sous-sol du ministère. Les enquêteurs ont listé plus de 150 personnes et organisations contactées: le roi du Maroc, le président du Gabon, les patrons de Total et de Vinci, les Apprentis d'Auteuil ou encore l'archevêque de Paris. Le tribunal est resté en deçà des réquisitions de la procureure Alice Chérif, qui avait requis lors du procès 10 et 14 ans de prison et deux millions d'euros d'amende à l'encontre de ce "duo". Gilbert Chikli est connu de la justice française comme un pionnier de l'escroquerie dite au "faux président", selon laquelle un usurpateur se fait passer au téléphone pour un patron auprès de ses salariés, dans le but de se faire transférer de l'argent. En 2015, il a été condamné, alors qu'il était en fuite en Israël, à sept ans de prison pour avoir escroqué plusieurs grandes entreprises. Son histoire a inspiré un film sorti la même année ("Je compte sur vous" de Pascal Elbé). A l'été 2017, M. Chikli a été interpellé aux côtés d'Anthony Lasarevitsch en Ukraine. L'enquête a montré qu'ils semblaient préparer une autre arnaque consistant, cette fois, à usurper l'identité d'Albert II de Monaco: le tribunal les a aussi condamnés pour ces faits. Hôtel effondré en Chine: le bilan grimpe à 26 morts AD Technologie | 11.03.2020 | 12:49 396 Le bilan de l'effondrement d'un hôtel réquisitionné comme lieu de quarantaine contre le coronavirus en Chine a grimpé mercredi à 26 morts, selon un média d'Etat. Sur les 71 personnes prises au piège samedi au moment du sinistre, des dizaines ont été sorties vivantes des décombres, mais trois seraient encore coincées, a par ailleurs indiqué l'agence de presse officielle Chine nouvelle. L'hôtel Xinjia, situé dans la ville côtière de Quanzhou dans la province du Fujian (est), s'est écroulé pour une raison indéterminée. AD Un survivant avait été extrait vivant mardi après-midi après 69 heures coincé dans les décombres du bâtiment, selon Chine nouvelle. L'établissement avait récemment été reconverti en installation de quarantaine pour des personnes ayant été en contact avec des patients contaminés par le nouveau coronavirus. Tous les occupants de l'hôtel avaient été testés négatifs au Covid-19, d'après le quotidien local Quanzhou Evening News. Le bâtiment a été "construit illégalement et a violé à plusieurs reprises la réglementation", a déclaré mardi le ministère des Situations d'urgence. Une rénovation du premier étage de l'hôtel avait débuté avant le Nouvel An lunaire, tombé cette année le 25 janvier. Les ouvriers, qui poursuivaient les travaux encore samedi, avaient signalé au propriétaire de l'établissement la déformation d'un pilier peu avant l'effondrement du bâtiment, avait indiqué le ministère des Situations d'urgence. L'enquête devra tenter de comprendre si le drame est dû aux travaux ou bien à un problème structurel d'origine. Histoires proches Coronavirus : plus de 70% des malades en Chine ont guéri - Le Mauricien 11.03.2020 | 6:44 L'origine du coronavirus? Pékin avance, sans preuve, l'hypothèse d'une arrivée du virus via l'armée américaine 13.03.2020 | 10:52 AD Privé de carnaval, Arlon a bien profité «de la dernière guindaille» 14.03.2020 | 10:30 Coronavirus en Chine : L'armée américaine accusée d'avoir amené le virus à Wuhan 13.03.2020 | 10:16 Accident de bateau en baie du Mont-Saint-Michel: le corps d'un 3e plaisancier repêché Technologie | 11.03.2020 | 11:06 357 Un troisième corps a été retrouvé mercredi matin dans la baie du Mont-Saint-Michel après ceux de deux autres plaisanciers mardi soir, a indiqué à l'AFP la préfecture maritime de l'Atlantique. "Un 3e corps a été découvert et il reste un disparu", a indiqué la préfecture maritime, précisant que le navire n'a pas été retrouvé et que les recherches se poursuivaient pour le 4e homme recherché. D'après la procureure de Saint-Malo Christine Le Crom, les quatre personnes à bord étaient des hommes âgés entre 60 et 75 ans, partis de Cancale (Ille-et-Vilaine) pour une partie de pêche sur un bateau qui leur était prêté. "Le propriétaire du bateau, voyant que mardi vers 15H00 le navire n'était pas revenu, a sollicité le Cross Corsen", a déclaré à l'AFP Mme Le Crom, précisant que les causes du drame n'étaient pas encore connues. Les deux premières personnes retrouvées, dont l'un a été identifié et était âgé de 74 ans, avaient leur gilet de sauvetage. Ils ont été retrouvés par le navire de la SNSM de Granville et la gendarmerie dans le secteur du banc des Hermelles, à l'est de Cancale, d'après la même source. D'après la préfecture maritime, le navire est un bateau de plaisance "Cap Camarat" à moteur, qui fait entre cinq à six mètres. Les conditions métrologiques n'étaient pas particulièrement mauvaises, avec une mer de niveau 3 (peu agitée) mais en période de grandes marées, toujours très importantes en baie du Mont-Saint-Michel, selon la même source. L'enquête a été confiée par le parquet de Saint-Malo à la gendarmerie maritime. Escroquerie au "faux Le Drian": deux hommes condamnés à sept et onze ans de prison Technologie | 11.03.2020 | 15:27 315 /// Jean-Yves Le Drian Sept et onze ans de prison pour avoir usurpé l'identité du ministre de la Défense: deux hommes ont été condamnés mercredi à Paris pour avoir escroqué de riches personnalités en se faisant passer pour Jean-Yves Le Drian. Gilbert Chikli, 54 ans, a écopé de la peine la plus lourde, assortie d'une amende de deux millions d'euros. "C'est un scandale !", a-t-il réagi dans le box. "Vous l'avez construite cette affaire, alors que vous savez qu'on a rien à voir là-dedans. Vous devriez avoir honte". A ses côté, Anthony Lasarevitsch, 35 ans, qui s'est vu infliger une amende d'un million d'euros en plus de la prison, est resté silencieux. Le tribunal a considéré que ces deux hommes, qui clament vigoureusement leur innocence, étaient bien les escrocs qui avaient empoché 55 millions d'euros en endossant l'habit du ministre entre 2015 et 2017. L'arnaque consistait à appeler des chefs d'Etat, grands patrons ou présidents d'ONG en se présentant comme Jean-Yves Le Drian, alors ministre de la Défense et aujourd'hui ministre des Affaires étrangères. Le "faux Le Drian" leur demandait, en urgence, une aide financière pour des opérations secrètes de l'Etat français - lutte contre le terrorisme ou libération d'otages en Syrie - tout en promettant un remboursement immédiat. Dans certains cas, les escrocs sont allés jusqu'à organiser des vidéoconférences, enfilant un masque aux traits du ministre, derrière un bureau soi-disant installé dans le sous-sol de l'Hôtel de Brienne. Les enquêteurs ont listé plus de 150 personnes et organisations contactées: le roi du Maroc, le président du Gabon, les patrons de Total et de Vinci, la fondation Apprentis d'Auteuil ou encore l'archevêque de Paris. Un mois après le procès, le tribunal a rendu sa décision mercredi en restant en deçà des réquisitions de la procureure, qui avait demandé dix et quatorze ans de prison pour ce "duo", selon elle indissociable dans l'arnaque. - "peines vertigineuses" - Gilbert Chikli est connu de la justice française comme un pionnier de l'escroquerie dite au "faux président", selon laquelle un usurpateur se fait passer au téléphone pour un patron auprès de ses salariés, dans le but de se faire transférer de l'argent. En 2015, il a été condamné à sept ans de prison alors qu'il était en fuite en Israël. Son histoire a inspiré un film sorti la même année ("Je compte sur vous" de Pascal Elbé). Deux ans plus tard, il a été interpellé en Ukraine avec Anthony Lasarevitsch. L'enquête a montré qu'ils préparaient une autre escroquerie consistant, cette fois, à usurper l'identité d'Albert II de Monaco - le tribunal les a aussi condamnés pour ces faits. Cinq autres hommes, âgés de 27 à 49 ans, étaient poursuivis pour avoir ouvert des comptes avec des faux papiers ou transporté de l'argent. L'un d'entre eux a été relaxé et les quatre autres condamnés à des peines allant de 15 mois avec sursis à cinq ans de prison. Les avocats des deux principaux prévenus ont indiqué qu'ils réfléchissaient à faire appel. "Ce sont des peines vertigineuses", a estimé Me David-Olivier Kaminski, avocat de M. Lasarevitsch. "Le tribunal s'attache plus à donner un signal totalement disproportionné en matière financière que de rechercher la peine juste". Au contraire, l'avocate du ministre et de ses collaborateurs a qualifié la décision de "satisfaisante". "C'est un signal pour la société (soulignant) que c'est extrêmement grave et qu'on est lourdement condamné quand on se fait passer pour un ministre, dans un contexte extrêmement sensible de terrorisme", a déclaré Me Delphine Meillet. Le tribunal a aussi condamné les prévenus à verser des dommages et intérêts aux principales victimes: 44 millions d'euros à l'homme d'affaires turc Inan Kirac et 10,6 millions à l'Aga Khan, chef spirituel des musulmans chiites ismaéliens. "Il a été reconnu qu'il avait été victime à hauteur des montants demandés", s'est félicité son conseil, Me Bruno Quentin. Les sommes, virées sur des comptes notamment en Pologne et en Chine, n'ont pas été retrouvées. Sur ce point, une instruction est toujours ouverte. Virus en Italie: ils prenaient une marge de 6.000% sur des masques Technologie | 11.03.2020 | 15:12 560 La police italienne a démantelé dans le sud de la péninsule un vaste réseau de trafic de masques de protection et de gels désinfectants, grâce auquel certains revendeurs réalisaient une marge pouvant atteindre 6.000%. Au cours de perquisitions mardi dans les locaux de 30 sociétés dans une vingtaine de communes aux alentours de Bari (Pouilles, le talon de la botte), la police a saisi des masques de protection, des flacons de gel désinfectant et des lingettes pour un montant d'environ 220.000 euros, a précisé mardi le parquet. "Ce réseau visait à spéculer sur la situation d'urgence liée à l'épidémie de coronavirus", qui a déjà contaminé plus de 10.000 personnes en Italie, où le bilan s'élève pour l'instant à plus de 600 morts. Les dirigeants des entreprises visées, spécialisées dans le commerce de gros et de détail de produits cosmétiques et d'hygiène, sont de nationalité italienne ou chinoise. Selon les enquêteurs, certaines pharmacies vendaient des masques avec une marge pouvant aller jusqu'à 6.000%. Après avoir acheté des masques en gros, "elles les reconditionnaient en sachets individuels transparents".

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