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A l’instar de nombre d’Africains et d’Européens qui ont condamné l’arrestation de Rokia TRAORÉ, l’activiste malien, Djibril Sangaré, revient sur l’affaire, avec des détails nouveaux. Il dénonce l’opacité qui règne autour de l’arrestation de la star malienne et propose des manifestations et autres sit-in, afin d’obtenir sa libération.

1. L’enfant dont il est question a 5 ans aujourd’hui, mais elle vit au Mali depuis qu’elle à 4 mois, elle est scolarisée ici au Mali et vit ici depuis 2015.

2. Depuis toujours l’enfant vit au frais de sa maman, le père n’a jamais assumé ses responsabilités financières face à l’enfant.

3. Le père venait rendre visite à l’enfant et c’est la maman qui payait les billets d’avion.

4. Selon la plainte du papa, Rokia a kidnappé l’enfant en mars/avril 2019, chose qui est totalement fausse vu qu’elle vit avec l’enfant depuis toujours.

5. Le père vit à Marseille et non en Belgique mais dans sa plainte, il dit que lui, l’enfant et Rokia vivaient tous en Belgique encore en 2019, c’est faux.

6. La plainte du père est basée sur du mensonge car il n’a pas de preuve à avancer.

7. Rokia avait fournit au juge les preuves de la scolarisation de l’enfant ici au Mali, les preuves de son enregistrement auprès de l’ambassade ici au Mali, le témoignage de l’enfant sur les actes qu’elle subit du papa.

8. La justice belge avait l’obligation de se référer à la justice malienne par respect pour les droits internationaux, car l’enfant est malienne aussi et vit au Mali donc c’est la justice malienne qui est habilitée à juger cette affaire.

9. La justice malienne avait convoqué le papa à plusieurs reprises, il n’est pas venu se présenter, il ne s’est pas fait représenter par un avocat, ce qui est un mépris total pour la justice malienne. Malgré cet affront la justice malienne a accordé la garde de l’enfant à Rokia et a accordé le droit de visite au père sous la surveillance de la maman.

10. Sans tenir compte de la justice malienne, sans tenir compte des preuves avancées par Rokia, sans tenir compte de la plainte pour pédo-criminalité du père, sans tenir compte du fait que le père déclare ne pas avoir les moyens financiers d’entretenir l’enfant dont il réclame la garde, alors la justice belge s’est permise d’octroyer la garde exclusive de l’enfant au père sans droit de visite de la maman mais pire encore, la justice belge ordonne à Rokia de prendre en charge les frais de l’enfant quand elle sera confiée au papa.

11. Quand elle a protesté ce verdict en faisant appel de cette décision de justice, les autorités belges émettent à nouveau un mandat d’arrêt Européen et un mandat d’arrêt international à son encontre, avec indice rouge (le type de mandat pour les grand criminel et les terroristes).

12. Elle se rendait en Belgique pour assister au procès suite à son appel de la décision. Lors de son escale, elle a été arrêtée à sa sortie d’avion en France avec son passeport diplomatique du Mali et l’ordre de mission du Ministère de la Culture. La juge française dit que son immunité diplomatique n’est pas valide en Europe et pire elle est écrouée dans une prison digne de Guatanamo européen.

13. Donc en résumé, la justice belge ne respecte ni le droit de Rokia, ni le droit de sa fille, ni la justice malienne, ni l’État souverain du Mali. Cette justice belge émet un mandat d’arrêt d’indice rouge pour une personne dont l’adresse est connue et accorde la garde d’un enfant à un homme qui dit ne pas avoir les moyens financiers pour s’occuper de cet enfant. Une justice sexiste, raciste, discriminatoire et méprisante.

Rappelons que Rokia TRAORÉ a été arrêtée en France il y a quelques jours pour enlèvement, et a entamé une grève de la faim en prison, pour protester contre son arrestation.

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