Ghana: Statut de réfugié pour les deux ex prisonniers de Guantanamo  Les deux ex-prisonniers de Guantanamo Bay que le Ghana héberge depuis deux ans vont continuer leur séjour dans le pays en tant que réfugiés quoique le temps d’accueil soit expiré. En relation avec cette information, le ministre ghanéen des Affaires étrangères et de l'Intégration régionale, Mme Shirley Ayorkor Botchwey, a révélé le mercredi dernier au parlement à Accra qu'il n'y a pas eu de plan de sortie entre le Ghana et le les États-Unis d'Amérique (USA) en ce qui concerne le séjour de deux ans de Mahmoud Omar Muhammad Bin Atef et Khalid Muhammad Salih Al-Dhuby, les ex-détenus de Guantanamo Bay dans le pays. Selon le ministre Botchwey l'accord signé entre le Ghana et les USA indique que, bien que les États-Unis n'aient aucune obligation envers les détenus après l'accord initial de deux ans, le Ghana a la responsabilité de les intégrer la société ghanéenne. A propos du délai de séjour des deux ex prisonniers qui est arrivé à terme le 06 janvier dernier, Ayorkor Botchwey a précisé qu’« Aucun accord de sortie n'a été discuté entre les deux gouvernements ». Elle a expliqué que les mains du gouvernement sont liées compte tenu de l'accord bilatéral que le gouvernement de l’ancien Président John Mahama a conclu avec les États-Unis. Sur le bilan des deux ans passés au Ghana par les deux ex prisonniers, le chef de la diplomatie a estimé qu’ils ont eu une bonne conduite, aucun accord de départ n'est pour l’heure discuté. Des dessous d’une éventualité de destination pour les deux hommes, le ministre a révélé que les États-Unis ont fait savoir le retour des concernés aux États-Unis n'est pas une option ce qui revient à dire que « toutes les obligations relatives aux deux personnes incombent maintenant au Ghana ». Rappelons que les deux ex prisonniers deGuantanamo Bay ont reçu une lettre en date du 21 juillet 2016 reconnaissant leur statut de réfugiés au Ghana. Selon le ministre des Affaires étrangères, le contenu essentiel du statut de réfugié et de l'asile est la protection contre le retour dans un pays où une personne a des raisons de craindre d'être persécutée. Les deux ex détenus, de nationalité yéménite, ont passé 14 ans en détention pour liaison avec le groupe terroriste Al-Qaïda. Ils ont été amenés au Ghana en janvier 2016 pour une période de deux ans. 

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