Jamel Debbouze est à un moment de sa vie où il a envie de parler de sujets très person­nels. Notam­ment la fois où, adoles­cent, il a perdu l’usage de son bras.« Je me suis retrouvé sur le quai d’une gare, assez tard, a-t-il raconté dans l’émis­sion Au tableau. Je voulais gagner un peu de temps. J’ai vu le bus passer. Et j’ai traversé les rails en pleine nuit sans regar­­der, ni à gauche, ni à droite. Je voulais juste gagner un peu de temps » .

Lors d’une rencontre avec les lecteurs du Pari­sien, Jamel est revenu encore une fois sur cet acci­dent et surtout sur la manière dont il l’avait vécu à l’époque, ce qu’il avait ressenti en appre­nant qu’il ne pour­rait plus se servir de son bras. “J'ai eu la chance extra­or­di­naire de ne pas m'en rendre compte, raconte-t-il. Quand le méde­cin est venu et m'a appris que je ne pour­rais plus bouger le bras, il avait des stylos dans sa poche. Je lui ai demandé de m'en prêter un et je me suis immé­dia­te­ment mis à écrire de la main gauche. Sans réflé­chir, j'ai pris ma douleur à crédit”.

L’époux de Mélissa Theu­riau raconte ensuite les semaines qui ont suivi et la leçon de vie qu’il en a tirée. “J'ai fait ma réédu­ca­tion durant presque deux ans dans un centre du XVIe arron­dis­se­ment, et j'ai vu des gens qui ne pouvaient s'expri­mer qu'avec leurs paupières, confie Jamel. Là, je me suis senti très bien, très en forme. J'étais heureux de vivre, je n'étais plus handi­capé”.

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