Il y a de la vitesse, du talent, de la percussion et des gestes fous. Cette équipe du Paris Saint-Germain a tout, ou presque tout, pour rivaliser avec l’équipe souveraine en Ligue des champions.

Presque tout, car elle présente encore quelques carences à certains postes clés, qui laissent de nombreuses interrogations au coach francilien avant de se déplacer dans l’antre impitoyable du Bernabeu. Alors à sa place, que ferions nous ? Sans y disposer les joueurs que je préfèrerais personnellement voir évoluer, j’ai tenter de dresser le 11 que je disposerais, en âme et conscience, sur la feuille de départ contre les Merengue.

Areola

J’aurais vraiment aimé que Kevin Trapp puisse saisir l’occasion de balayer l’addition catalane, et le gardien allemand offre des garanties qui, à mon sens, son supérieures à celles d’Aréola. Mais l’affect ne doit pas jouer, et si j’étais Unai Emery, je privilégierai désormais la logique de groupe en confortant mon numéro 1 dans les cages, Alphonse Areola. Qui n’a d’ailleurs pas démérité lors de ses dernières apparitions et semble en confiance.

La stat : Avec seulement 4 buts encaissés en 6 matches de Ligue des champions cette saison, Areola est l’un des portiers les plus solides de la compétition puisque seuls Ter Stegen et De Gea ont fait mieux.


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Marquinhos – Silva

La charnière centrale laisse peu de place au doute. Kimpembe est un futur monstre à son poste, mais le duo brésilien affiche des automatismes de jeu qui seront précieux pour contrer les ogres madrilènes. Pour Thiago Silva et son brassard de capitaine, c’est aussi une belle revanche à prendre pour démontrer qu’il demeure une référence à son poste.

La stat : Ensemble, Marquinhos et Thiago Silva ont disputé 5 des 6 derniers matches de Ligue des champions du PSG, pour une seule défaite (contre le Bayern Munich).

 

Berchiche

Pour moi, aucune hésitation sur le couloir gauche : le Basque doit être préféré au Français. A niveau quasi-égal, ne faut-il pas privilégier le besogneux au talentueux, là où le mental fera la différence ? La réponse se trouve dans la question, et Kurzawa présente trop de lacunes défensives pour imperméabiliser le couloir de Gareth Bale. Berchiche, de son côté, affiche une vraie rigueur et une combativité toute autre, et présente l’avantage de connaitre parfaitement l’écurie espagnole.

La stat : Si Berchiche n’a jamais pas disputé la moindre minute de jeu en Ligue des champions cette saison, il a été titularisé à 7 reprises sur les 11 matches disputés en 2018 par le PSG. Un signe de que la hiérarchie est bousculée ?


Alves

C’est un peu le choix de la raison, plus que celle du coeur. Tout me dit de titulariser un Meunier qui ne démérite jamais, et qui pourrait profiter d’une alléchante confrontation contre Ronaldo pour élever son niveau de jeu. Mais la réalité du terrain, c’est aussi que c’est pour ce genre de rencontre qu’Alves a été recruté. Et que s’il est au fond du seau physiquement ces dernières semaines, c’est, je l’espère, pour s’être économisé avant le choc madrilène.. Ce sera quitte ou double : il sera monstrueux ou à la rue. Mais s’il est monstrueux, il est imprenable. Contre des anciens rivaux emblématiques et dans un stade qu’il connait sur le bout des doigts, j’espère qu’Alves saura saisir l’ultime chance qui s’offrira à lui pour montrer qu’il est encore une référence à son poste

La stat : Avec trois trophées en Ligue des champions sur son CV et 93 matches disputés en C1, le Brésilien est de très loin le joueur le plus titré et expérimenté de l’effectif parisien dans cette compétition (à titre de comparaison, Di Maria, Silva et Motta n’en ont pas disputé plus de 60 au cours de leur carrière).

Rabiot – Lo Celso – Verratti

Qu’il fut laborieux de choisir. Motta forfait, Diarra pas encore au rendez-vous physiquement, c’est donc entre Rabiot et Lo Celso que se jouait la place de sentinelle. Le premier se préférant relayeur, laissons une chance à l’Argentin de prouver qu’il faudra compter sur lui plus que sur les trentenaires expérimentés, pour les plus grands rendez-vous du PSG. De par sa débauche d’énergie, sa volonté à se muter à un poste qui n’est pas le sien et son talent, il le mérite. Pour combler l’entrejeu francilien, pas de surprise, le duo Rabiot-Verratti sonne comme une évidence, devant la nonchalance de Draxler et la méforme de Pastore.

La stat : Lo Celso a commencé à s’habituer à ce nouveau poste, puisque sur les 10 matches auquel il a pris part avec le PSG en 2018, il a évolué à 6 reprises en tant que sentinelle (pour une seule défaite, face à l’OL).

 

Neymar – Cavani – Di Maria

Oui, c’est un vrai choix. Pour le trio offensif du PSG, je privilégie la titularisation de l’homme en forme, plus que l’homme en vue. Angel Di Maria, auteur d’un début d’année époustouflant, mérite plus que quiconque sa place dans le 11 de départ, contre son ancienne équipe. Décisif à chaque match, combatif, l’Argentin a prouvé qu’il avait du talent à revendre et une sacrée revanche à prendre sur la hiérarchie. Pour ce qui est de Mbappé, qui n’a pas démérité mais manque de temps de jeu ces dernières semaines, je préfère le voir entrer à l’heure de jeu, les jambes en feu, pour allumer la défense madrilène. Laisser Di Maria se galvaniser dans un Bernabeu qui l’a connu au sommet de son art, et offrir la titularisation du petit Prince dans son Parc pour le match retour.

La stat : Impliqué dans 17 buts rien qu’en 2018 (10 buts et 7 passes décisives), Angel Di Maria est tout simplement le joueur le plus décisif de l’équipe depuis le retour de la trêve hivernale. De quoi expliquer ses 11 titularisations sur les 11 matches disputés par le PSG sur la même période.

 

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