PLAN

INTRODUCTION

  1. LE PHÉNOMÈNE DE LA CORRUPTION
  2. LA CORRUPTION AU BURKINA FASO
  1. Les Statistiques de la corruption Burkinabè
  2. Politiques de lutte contre la corruption au Burkina Faso
  1. LES PRINCIPALES CAUSES DE A CORRUPTION AU BURKINA FASO
  2. LES CONSÉQUENCES NÉGATIVES DE LA CORRUPTION
  3. PROPOSITIONS DE SOLUTIONS POUR LUTTER CONTRE LA CORRUPTION AU BURKINA FASO

CONCLUSION

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

INTRODUCTION

 

La corruption est la perversion ou le détournement d'un processus ou d'une interaction avec une ou plusieurs personnes dans le dessein, pour le corrupteur, d'obtenir des avantages ou des prérogatives particulières ou, pour le corrompu, d'obtenir une rétribution en échange de sa complaisance. Elle conduit en général à l'enrichissement personnel du corrompu ou à l'enrichissement de l'organisation corruptrice (groupe mafieux, entreprise, club, etc. Il s'agit d'une pratique qui peut être tenue pour illicite selon le domaine considéré (commerce, affaires, politique...) mais dont le propre est justement d'agir de manière à ce qu'il soit impossible de la déceler ou de la dénoncer.

Elle peut concerner toute personne bénéficiant d'un pouvoir de décision, que ce soit une personnalité politique, un fonctionnaire, un cadre d'une entreprise privée, un médecin, un arbitre ou un sportif, un syndicaliste ou l'organisation à laquelle ils appartiennent.

 

  1. LE PHÉNOMÈNE DE LA CORRUPTION

 

Non prélèvement régulier des impôts et taxes, et non utilisation de ces revenus dans des projets de développent, mauvais contrôle de l’État sur les marchés, non régularisation de la concurrence des marchés et mauvais investissements dans les secteurs visant la satisfaction des besoins fondamentaux des populations pauvres), mais aussi dans son volet politique (aucune garantie pour la liberté d'expression, non-respect des droits des partis d'oppositions, le partage des postes en fonction du mérite et de la compétence est une chose qui n’est pas d’actualité, le respect des lois que le peuple s'est fixé n’est pas garantie, création des conditions d'une bonne alternance aussi pas garantie, respect du libre jeu de la démocratie, l’organisation d'élections libres et transparentes non plus...) et en fin dans son volet social (création d'école avec le matériel nécessaire et des enseignants qualifiés, garantie des soins médicaux aux citoyens, sensibilisation des populations sur les problèmes de la vie en société, développement des secteurs éducatifs ,sportifs et culturelles ne pas garanties lorsqu’il y a mauvaise gouvernance).

Quant à la corruption qui se définit aussi sur plusieurs volets c'est d'abord le fait d'accepter un bien illicite pour favoriser quelqu'un au détriment d'un autre, c'est aussi une incitation à agir dans le faux et pour le faux.

La corruption c’est aussi l'utilisation abusive d'un pouvoir reçu par délégation à des fins privées comme l'enrichissement personnel ou d'un tiers (famille, ami...). Elle consiste, pour un agent public, un élu, un médecin, un arbitre sportif, un salarié d'entreprise privée..., de s'abstenir de faire, de faciliter quelque chose, du fait de sa fonction, en échange d'une promesse, d'un cadeau, d'une somme d'argent, …il faut aussi distinguer les deux formes de corruptions, l’une est passive (le corrompu) et l’autre est active (le corrupteur).

  1. LA CORRUPTION AU BURKINA FASO

 

  1. Les Statistiques de la corruption Burkinabè

Le rapport de 2014 montre clairement que la corruption a la peau dure au Burkina Faso. Sur 91% des 2000 enquêtés, la corruption est très fréquente ou fréquente dans le pays et 42,4% des enquêtés ont expérimenté personnellement la corruption ou ont été témoins d’actes de corruption. Si dans le rapport de 2013, il est fait cas que 23 528 925 FCFA ont été injectés dans les transactions financières des pratiques corruptrices celui de 2014 par contre montre que le montant cumulé des sommes offertes, reçues par des enquêtés ainsi que le montant des transactions déclarées par des enquêtés témoins s’élèvent à 37 900 350 FCFA. Ce montant cumulé donne une idée du niveau des ressources financières dissipées ou des coûts supplémentaires des services publics du fait de la corruption.

Les marchés publics, 1er sur la liste en 2014 Sur l’état de la corruption dans le rapport 2014, la douane cède sa première place aux marchés publics qui étaient 4e dans le classement de 2013.

On est tenté de dire que le domaine de la douane a connu un début de changement, 2e, même si le chemin reste encore long. La douane est suivie de la Police municipale qui conserve sa 3e place et ce pour ces deux dernières années consécutives. De même, la Direction Générale des Transports Terrestres et Maritimes (DGTTM) a amélioré son score en passant de la 2e place à la 4e.

L’administration judiciaire, par contre a reculé en passant de la 7ème à la 6ème place. Dans la même lancée, le trésor public est passé de la 12ème place à la 9ème.

Le classement s’est fait par entité (département ministériel principalement) et sur la base de la démarche du classement des administrations sollicitées, place au premier rang le ministère des Infrastructures, du désenclavement et des transports. Comparativement à l’année 2013, si les cadres et les agents d’exécution ont permuté leur rang (2e et 3e), les élus locaux (les maires et conseillers municipaux) se maintiennent à la tête du classement.

  1. Politiques de lutte contre la corruption au Burkina Faso

Subséquemment, il est a noté que la lutte contre la corruption connait des lueurs d’espoir avec le vote par le Conseil national de la Transition (CNT) de la Loi portant prévention et répression de la corruption, le début d’examen des dossiers de crimes économiques, et les interpellations de dignitaires de l’ancien régime sur leur gestion des deniers publics.

La 8ème édition des Journées nationales du refus de la corruption organisée du 1er au 9 Décembre de la même année avait pour thème « La Justice burkinabé face à la corruption ». Lors de la rentrée judiciaire 2013-2014, le REN-LAC avait dans une déclaration attiré l’attention des acteurs judiciaires, sur le rôle qu’ils doivent jouer dans la lutte contre la corruption et la stabilité sociale au Burkina. Acteur clé de la lutte contre la corruption au Burkina Faso, la Justice, en est un maillon faible.

Enfin, le Gouvernement accorde une attention particulière aux rapports des structures de contrôle de l’État dont en particulier ceux de l’Autorité Supérieure de Contrôle d’État (ASCE). Il envisage des mesures fermes pour la mise en œuvre des différentes recommandations.

 

 

  1. LES PRINCIPALES CAUSES DE A CORRUPTION AU BURKINA FASO

 

  1. Mauvaise gouvernance :

cadre législatif flou, système judiciaire inadéquat, manque de transparence et de responsabilisation, manque de liberté de la presse ; Absence de toute politique anti-corruption préventive et de prise de conscience de l'importance des questions comme l'éthique professionnelle, les conflits d'intérêts (pour éviter par exemple que les personnes entrent dans les conseils municipaux pour y défendre leurs propres intérêts fonciers, entrepreneuriaux ou autres ; manque de réflexe de se "désengager" de certaines décisions), le refus des cadeaux et autres avantages qui finissent par créer des relations troubles ou mal perçues par les tiers (y compris les cadeaux de fin d'année) ;

  1. Institutions faibles :

Fonctionnaires à forte autorité ayant peu de comptes à rendre, responsables officiels attirés par des rémunérations coupables et ayant des salaires faibles, facteurs culturels ayant trait au mode de contrôle dans l'administration ou à la croyance au « droit aux bénéfices » des responsables administratifs.

  1. Faibles salaires :

L’administration publique de nombreux États prévoit des salaires relativement faibles pour certains de leurs agents ; typiquement les médecins, les policiers (corruption policière (en)), les douaniers, par exemple, sont les victimes faciles de systèmes où la culture admet qu'il n'est pas besoin de les payer [de manière décente] étant donné qu'ils peuvent tirer un avantage occulte de leurs fonctions.

Culture administrative et corporatiste peu propice générant des craintes et qui dissuade toute dénonciation (ou simple remise en cause d'un système affecté) par les éléments intègres ou simplement désireux d'appliquer les règles existantes ; esprit de revanche du groupe et des supérieurs imposant des sanctions déguisées au lieu de valoriser l'intégrité (d'où la nécessité de véritables mesures et politiques de protection de la vie professionnelle des « lanceurs d'alerte » et éventuellement de leurs proches).

  1. Aspects culturels :

Le développement de la corruption est quelquefois attribué partiellement à des perversions de valeurs culturelles, lorsque par exemple la notion de respect ou de soumission à l'autorité est détournée de ses objectifs. Une étude menée en 2006 (sur un échantillon toutefois limité de 193 étudiants issus de 43 pays) semble montrer une corrélation entre la propension à offrir des pots-de-vin et le degré de corruption existant dans le pays d'origine. Équation de l’économiste Klitgaard Robert Klitgaard (en) a posé l'équation schématique suivante en ce qui concerne la corruption.

  1. LES CONSÉQUENCES NÉGATIVES DE LA CORRUPTION

L’évolution de ces deux facteurs de sous-développement s’observe surtout au niveau de l’appareil de l’État (dans les administrations, entreprises publique, ..) et au niveau du secteur privé ou cela est de plus en plus inquiétant pour la jeunesse africaine. Ceux sont des agents de l’État dans l’exercice d’un service public qui favorisent très souvent cette corruption qui entraîne la mauvaise gouvernance. Et ces deux fléaux prennent de plus en plus de l’ampleur en Afrique car les autorités étant impliquées aussi engagent peu d’action pour lutter contre cela. Et plus grave c’est que même certains secteurs sensibles comme la justice sont atteint .Le coupable est celui qui circule librement et l’innocent est celui qui est en prison, le voleur de poule passe sa vie en prison et le ministre ou président voleur des biens du peuple et qui a trahi la nation fini sa vie dans son château .Ces deux facteurs sont pour l’essentiel responsables des inégalités, des injustices et des frustrations de nos populations. Ils évoluent comme une maladie qui gagne tout le corps d’un malade, plus on ne fait rien plus ces maux tuent la société africaine, de telle sorte que chacun se dit contraint de corrompre pour aussi avoir satisfaction. Les policiers dans la circulation ne veillent plus à la sécurité des usagers mais a la sécurité de leur poches, les commerçants préfèrent mettre les sous dans la poche du douanier que dans les caisses de l’État, pour une simple signature il faut débourser beaucoup d’argent,…et face à tout cela le pauvre qui n’a même pas de quoi corrompre se résume à son triste sort car les conséquences se font toujours ressentir dans l’économie générale de l’État qui manque de fonds pour lutter contre la pauvreté du fait de ces mauvaises pratiques.

 

  1. PROPOSITIONS DE SOLUTIONS POUR LUTTER CONTRE LA CORRUPTION AU BURKINA FASO

Pour remédier d’abord à la mauvaise gouvernance le peuple doit apprendre à sanctionner ses leaders politiques par « un vote sanction », le peuple doit sortir manifester contre toutes les politiques politiciennes menées par les gouvernements. Il faudrait qu’ils sentent une menace pour changer les choses, on doit se doter d’un mécanisme de contrôle de l’action gouvernementale autre que celui du parlement car au parlement c’est toujours la même majorité entre gouvernement et l’Assemblée nationale et de ce fait les élus d’un même parti politique ne sanctionneront jamais leurs camarades au gouvernement, c’est ce qu’on appelle souvent la dictature des partis politiques qui sont les vrais acteurs de la mauvaise gouvernance. Il faudrait aussi que le peuple exige de ses autorités un code de bonne gouvernance contrôlé par les acteurs de la société civil, par des associations autonomes et des institutions internationales.

Ensuite pour lutter contre la corruption ,au niveau des autorités il faut renforcer les mesures de sanction contre le corrompu et le corrupteur, donner les moyens matériels et financiers nécessaires aux agent du pouvoir exécutif, législatif, et judiciaire de telle sorte qu’ils ne soient pas corruptibles pour de l’argent, sensibiliser les populations sur ces mauvaises pratiques qui nuisent à la société, mettre en place un mécanisme de dénonciation de tous cas de corruption ou tentative de corruption.

Et au niveau des populations africaines c’est de ne plus s’adonner à cette pratique, c’est suivre et dénoncer à son niveau les cas de corruption, que chaque jeune en discute avec ses amis, que chaque père de famille en discute aussi avec sa famille, que chaque chef de tribu, province,…en discute avec ses populations, c'est de cette façon l’on pourra en fin éradiquer ce fléaux et cela dans l’intérêt de toutes les populations africaines.

 

 

CONCLUSION

La formation des acteurs de la justice est capitale au regard du rôle prééminent que doit jouer la Justice dans la lutte contre la corruption et la préservation de la stabilité sociale dans un pays. La corruption est une réalité au Burkina Faso. Elle affecte tous les secteurs d’activités y compris celui de la Justice. Elle engendre de nombreuses pertes de recettes dues à l’État, nuit à l’efficacité de la dépense publique et menace la stabilité sociale. Elle engendre aussi le manque de confiance chez les partenaires.Toutes ces situations conduisent de plus en plus à des révoltes, qui sapent la cohésion sociale et la stabilité des pays.Partant de cet état de fait et dans l’optique d’éradiquer ce fléau à l’horizon 2030, l’une des cibles des Objectifs de Développement Durable se focalise sur la problématique et prévoit «de réduire nettement la corruption, la fraude, l’évasion fiscale et la pratique des pots-de-vin sous toutes leurs formes ».

 

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