Les faits se sont produits mercredi dernier en pleine matinée dans le commissariat principal de Valence, au nord du Venezuela. A en croire nos confrères de BBC, soixante-huit personnes sont mortes dans un « incendie présumé ». Mais une ONG dont notre source n’a pas véritablement dévoilé le nom, parle plutôt d’une mutinerie de dizaines de détenus. « Face aux terribles événements survenus dans le commissariat principal de l’Etat de Carabobo, où un incendie présumé a fait 68 morts, nous avons désigné quatre procureurs (…) pour éclaircir ce qui s’est passé« , a écrit Tarek William Saab sur son compte twitter. D’après l’ONG, c’est à partir d’une tentative d’évasion que le feu aurait été déclenché en vue de produire un incendie. Les premiers éléments de l’enquête font état de ce que les détenus auraient mis le feu sur les matelas et se seraient emparés de l’arme d’un gardien dans le seul espoir de déjouer l’attention des gardes-prisonniers et réussir à s’échapper. Une vidéo Postée sur Twitter nous montre des dizaines de personnes qui se trouvent devant le commissariat de police. Certaines d’entre elles réclament des informations, question de savoir exactement ce qui se passe dans l’enceinte du commissariat. La police pour sa part se contente de lancer des grenades lacrymogènes pour disperser la foule. Conscient de la surpopulation dans les prisons au Venezuela, les autorités contraignent les forces de l’ordre à se servir des commissariats comme lieu de détention de longue durée. Pourtant si l’on s’en tient à la loi, elle stipule que les prévenus ne doivent pas passer plus de 48 heures dans les commissariats de police.

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