Dans des corps de métier où l'on pense que la solidarité devrait pourtant être de mise, il se trouve hélas, que des déchirements y naissent. Et des déchirements à sang. Comme quoi, « chien mange chien », pour parler le langage singulier des Ivoiriens. C'est ce malheureux exemple qu'il a été donné de vivre à Marcory - Zone 4, dans le milieu des prostituées. Et c'est là, qu'on va découvrir que dans les sacs de ces belles de nuit, il n'y a pas que du maquillage, des « strings de la mort » et autres objets excentriques, pour rendre dingues les clients. Certaines parmi ces catins, transportent des armes dans leurs sacoches...pour se défendre ou agresser, carrément. En effet, rapportent nos sources, cette nuit du dimanche 11 février 2018, des pétasses, comme d'habitude, arpentent la Rue du Canal, en Zone 4, l'un des quartiers cossus de la commune de Marcory. Dans des tenues vestimentaires qui ne cachent en réalité, presque rien, et qui peuvent faire saliver, même un moine, elles n'hésitent pas à brandir leurs charmes, pour appâter d'éventuels clients. Des clients partant pour des relations avec « femme de tout le monde », comme on l'entend dans le langage populaire. Comme une meute, on voit ces pétasses dont certaines sont d'une beauté attirante - il faut le reconnaître - aller et venir sur cette rue qui jouxte un hôtel bien connu, situé dans le périmètre de la société « Coditrans ». Mais aux alentours de 23h, alors que tout semble tranquille, les choses dégénèrent brusquement entre deux des filles de joie. A savoir, K. Awa qui, malgré ses 33 ans, ne veut pas aller à la retraite. Elle estime qu'elle a encore du plaisir à procurer à ses clients nostalgiques de ses coups de reins. Et une autre, plus jeune, de 26 ans, répondant au nom O. Lætitia. Concernant la cause de la dispute, on parle d'un client que l'une aurait ravi à l'autre. Quand ce n'est pas plutôt une histoire de dette non honorée. La vérité est difficile à cerner. Ce qui ne l'est pas par contre, c'est qu'on entend des éclats de voix entre les deux filles, que leurs collègues de la même mauvaise vie, éprouvent un mal fou, à calmer. Elles s’insultent copieusement jusqu'en dessous même, de la petite culotte. Il fallait s'y attendre de toutes les façons, avec ces filles dont le langage ordurier est de loin, le mieux partagé. Tout de suite après, elles abandonnent la bataille du verbe, pour faire parler les muscles. K. Awa et O. Lætitia s'empoignent, pour une bagarre violente. Et là, certainement en difficulté devant les volées de la « vieille » Awa, Lætitia, la jeune travailleuse de la nuit, fait recours aux grands moyens. Elle s'empare ainsi d'un couteau dissimulé dans son sac. Et sans coup férir, elle envoie des coups à son adversaire. Cette dernière, poignardée à la poitrine et au bras gauche, s'affaisse, en sang. Il faut l'intervention des autres traînées, pour éviter à Lætitia déchaînée, de commettre l'irréparable. La police, alertée, se déporte sur les lieux. Et l'intervention des agents permet de recadrer les choses, et de calmer les ardeurs. Surtout que deux camps de « supporters » des antagonistes se formaient, pour en découdre. La blessée est alors évacuée aux urgences chirurgicales du Chu de Treichville. Quant à O. Lætitia, porteuse des coups de couteau, elle est arrêtée et conduite dans les locaux du commissariat de police du 31ème arrondissement. Une enquête est immédiatement ouverte sur l’altercation sanglante.

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