#100africainslesplusinfluentsen2021 Ali Bongo Ondimba (Gabon): Construire une "superpuissance verte
Après des années de dépendance au pétrole, le président gabonais Ali Bongo Ondimba a réussi à repositionner le pays comme la première "superpuissance verte" du monde. Trente ans de politique climatique visionnaire ont permis de préserver les forêts luxuriantes qui recouvrent plus de 85 % du territoire gabonais et de maintenir la déforestation à un faible niveau, soit environ 0,1 % par an.
Pour contenir la déforestation, le gouvernement a adopté une loi forestière stipulant que les entreprises doivent procéder à une exploitation forestière durable en récoltant les arbres sur la base d'une rotation de 25 ans.
M. Bongo a également suivi les traces de son père en étendant les 13 parcs nationaux qui couvrent 11 % du pays à environ 17 %. En 2010, il a également interdit l'exportation de grumes non transformées.
Affirmant que les forêts tropicales humides sont les poumons de l'Afrique et du monde, Ali Bongo cherche aujourd'hui à obtenir une compensation pour les efforts de préservation du pays. Étant l'un des rares pays au monde à absorber plus de CO2 qu'il n'en émet, son gouvernement fait pression pour être payé pour le carbone qu'il capture.
Le plan du président pour le "capital naturel" commence lentement à façonner la politique mondiale en matière de changement climatique. Les universitaires spécialistes du climat affirment que la nature doit être intégrée dans les systèmes économiques et demandent la création d'un organisme supranational, comme la Banque mondiale ou le FMI, chargé de surveiller et de gérer les actifs naturels mondiaux tels que la haute mer, l'atmosphère et les biomes comme les forêts tropicales humides et les tourbières.
Ali Bongo estime que si les acteurs du changement climatique parviennent à mettre en place le mécanisme financier équitable nécessaire à cette fin, il pourrait s'agir d'un système de survie essentiel pour la planète.