Le développement du capitalisme et les mutations sociales - Cours Histoire (3ème)

Le développement du capitalisme et les mutations sociales - Cours Histoire (3ème)

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LA DEUXIEME RÉVOLUTION INDUSTRIELLE ET SES CONSÉQUENCES

La naissance et le développement d'un nouveau système économique, le capitalisme, sont favorisés par la révolution industrielle. Il sera le catalyseur de la réorganisation économique et la source des conflits de classes.

I. NAISSANCE ET ÉVOLUTION DU CAPITALISME

Le capitalisme est un système économique fondé sur la propriété privée des moyens de production et la libre entreprise (terres, machines, usines, banques, maisons de commerce). Son moteur est la recherche du profit, et son mode de fonctionnement est la concurrence et la loi du marché. Le capitalisme va utiliser plusieurs méthodes pour se développer :

Les banques apparaissent et financent les producteurs et les consommateurs moyennant une rémunération. Les banques sont classées en deux types : les banques d'affaires qui investissent à long terme et les banques de dépôt qui investissent à court terme dans l'épargne des petits porteurs.

Les Bourses de valeur se multiplient : elles facilitent la rencontre des épargnants et des entreprises pour acheter et vendre des actions selon la loi de l'offre et de la demande.

L'augmentation des investissements nécessaires au développement de l'industrie dépasse rapidement les ressources financières des particuliers. Il faut donc créer de nouveaux types d'entreprises : ce sont les sociétés par actions, des sociétés dont le capital est divisé en actions appelées " stocks ", vendues au public et dont chaque actionnaire reçoit des dividendes.

La monnaie : On utilise la monnaie fiduciaire (billets et pièces) et la monnaie scripturale pour faciliter les échanges (chèques, cartes). En Allemagne, en Angleterre (Rothschild), en France (Banque de Paris, Crédit Lyonnais, Société Générale) et aux Etats-Unis, des caisses d'émission et d'épargne apparaissent.

Le capitalisme a connu plusieurs étapes au cours de son évolution :

De 1850 à 1875 : c'est la période d'expansion économique caractérisée par le progrès de la production et de la consommation, la réduction du chômage, la révolution des transports et l'expansion de la masse monétaire.

De 1875 à 1895, l'économie est en récession, avec surproduction, spéculation, faillites d'entreprises et chômage.

La baisse de la masse monétaire et de la consommation favorise le protectionnisme à l'égard du Royaume-Uni, ce qui réduit les opportunités de marché. Conquérir les marchés étrangers grâce aux cartels, aux consortiums, aux holdings et aux trusts.....

L'Europe, devenue trop petite pour sa propre production du fait du développement du capitalisme industriel, réintroduit l'impérialisme, sommet du capitalisme, sous deux formes :

  • Un impérialisme économique visant à prendre le contrôle des marchés d'Europe de l'Est, d'Asie orientale et d'Asie occidentale.
  • Un empire colonial s'étendant sur l'Afrique et certaines parties de l'Asie.

II. LES MUTATIONS SOCIALES

L'Europe a connu une transition démographique au XIXe siècle. La population européenne a triplé entre 1800 et 1950, passant de 180 à 583 millions d'habitants. Cette explosion démographique a été provoquée par une baisse de la mortalité, notamment chez les enfants, grâce à la lutte contre les maladies infectieuses, aux progrès de la médecine et de l'hygiène, et à la pratique de l'économie malthusienne. L'Europe doit trouver un foyer pour sa population excédentaire de 30 millions de personnes. Elles vont se déplacer vers de nouveaux pays comme les États-Unis, le Canada, la Nouvelle-Zélande et l'Australie. Cette explosion démographique entraîne : l'urbanisation, qui fait gonfler les villes : En Europe, le nombre de villes va passer de 23 en 1800 à 135 en 1900.

Liverpool, Manchester et Birmingham en Angleterre ; Munich, Francfort, Essen et Düsseldorf en Allemagne. Les villes étaient nécessaires à l'industrialisation non seulement parce qu'elles abritaient la main-d'œuvre pour les usines, mais aussi parce qu'elles formaient un formidable marché. L'urbanisation rapide a créé de nouveaux problèmes tels que le logement, l'approvisionnement en nourriture, l'insécurité et le chômage.

boom demographique

Le boom démographique a poussé les gens vers les villes, où deux nouvelles classes sociales aux intérêts opposés ont émergé. Une classe sociale est un groupe de personnes qui ont un niveau de vie similaire.

1) La bourgeoisie

La bourgeoisie contrôle l'activité économique car elle possède les moyens de production ; elle est riche et puissante. Ils vivent dans les quartiers aisés des villes et ont du poids politique ; ils ont des divertissements, des domestiques, sont bien habillés et ont une bonne éducation.....

On distingue :

  • La Haute Bourgeoisie est composée de chefs d'entreprise, de directeurs de banque, d'armateurs et de commerçants qui possèdent des terres, des richesses et du pouvoir ; en Allemagne, Krupp et Thyssen, et en France, Schneider et Peugeot.
  • La moyenne bourgeoisie est une classe intermédiaire composée principalement d'intellectuels et de professionnels (avocats, médecins et enseignants).
  • La petite bourgeoisie est la classe la plus proche des masses populaires, composée de petits commerçants, d'artisans et de fonctionnaires de rang inférieur.

2) Le prolétariat, également connu sous le nom de classe ouvrière

Les ouvriers représentent la grande majorité des travailleurs des usines, du commerce et des banques ; ils ne disposent que de leur propre force de travail.

Ils sont le prolétariat, selon Karl Marx. Ils sont insatisfaits au XIXe siècle. Ils sont soumis à la loi de l'offre et de la demande, ils sont peu éduqués, mal logés (ils vivent dans des bidonvilles en proie aux épidémies et à l'insécurité), mal nourris, et sans qualification, ils travaillent beaucoup 15 heures par jour, et ils n'ont aucun droit : ils ne peuvent pas faire grève, se réunir, ou s'associer.

Ils vont alors se battre pour la satisfaction de leurs revendications, qui comprennent des augmentations de salaire, une réduction du temps de travail, des allocations familiales, des vacances, des assurances et une pension de retraite.

PSA : les réactions, l'inquiètude et le poids de l'histoire

Face à leurs conditions de vie déplorables, les ouvriers sont animés d'un sentiment de solidarité et de révolte, qui se manifestera par la lutte des classes et l'émergence de nouvelles doctrines.

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