Les doctrines sociales : Le syndicalisme et le socialisme - Cours Histoire (3ème)

Les doctrines sociales : Le syndicalisme et le socialisme - Cours Histoire (3ème)

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LA DEUXIEME RÉVOLUTION INDUSTRIELLE ET SES CONSÉQUENCES

 

Les doctrines sociales sont des concepts pour le progrès de la société. Les travailleurs devront pour obtenir un meilleur niveau de vie et de meilleures conditions de travail. Ils le feront en adhérant à des syndicats et à des groupes politiques.

I. LE SYNDICALISME

Un syndicat est un regroupement de travailleurs d'une même branche qui s'unissent pour défendre leurs intérêts moraux et matériels ; c'est une organisation socioprofessionnelle vouée à l'amélioration des conditions de vie et de travail de ses membres.

Au début de la révolution industrielle, les travailleurs n'avaient aucun droit. Ils avaient l'ahabitude de détruire les machines (luddites) ou lançaient des révoltes armées pour exprimer leur colère (les Canuts à Lyon). Les travailleurs refusent de prendre des mesures politiques et se regroupent pour lutter collectivement contre les capitalistes. Ils créent des groupes de pression qui utilisent les grèves pour obliger les patrons à faire des concessions. En France, la CGT, qui a été fondée en 1895, a provoqué une grève sanglante. En Angleterre, les travailleurs ont formé des syndicats en 1840, qui se sont finalement unis pour former le parti travailliste. Le mouvement syndical s'est divisé en trois courants au début du vingtième siècle :

  • Le syndicalisme réformiste était un type de syndicat qui existait en Angleterre, aux États-Unis, en Scandinavie et en Allemagne. Les syndicats anglais représentent le syndicalisme réformiste ; ils veulent d'abord discuter avec l'employeur et ne font grève qu'en dernier recours.
  • Le syndicalisme révolutionnaire connu en France, en Espagne et en Italie. L'action syndicale dans ce pays est militante, avec des grèves, des affrontements sanglants avec la police, et une volonté de détruire le capitalisme.
  • L'anarchisme est un rejet radical, souvent violent, du capitalisme et de l'autorité coercitive en général (État, armée, police, justice, religion, famille, morale...) La grève générale est utilisée pour se battre contre l'État bourgeois. Il promeut le terrorisme, qui engendre une vague d’attentats dans toute l'Europe à la fin du XIXe siècle.

La célébration du 1er mai est consacrée aux travailleurs en l'honneur de ceux qui sont morts dans un affrontement meurtrier avec la police en mai 1886 aux États-Unis, assassinant six personnes dans la lutte pour une journée de travail de huit heures.

Les demandes des ouvriers ont été satisfaites grâce à la lutte syndicale : augmentation des salaires, réduction du temps de travail de 15 à 8 heures par jour, droit de grève, interdiction du travail des enfants de moins de 13 ans, repos dominical, pensions de retraite, assurance maladie.

II. LE SOCIALISME

Il a été fondé vers 1830 et est considéré comme une théorie qui s'oppose au capitalisme. Le socialisme critique le capitalisme et dénonce les injustices de la société industrielle. Il en résulte que les disparités sociales doivent être éliminées ou corrigées en remplaçant la propriété privée par la collectivisation des biens, une distribution équitable et une gestion bien planifiée. Il s'agit d'une théorie politique anticapitaliste. Les travailleurs ne peuvent améliorer leur situation, selon les socialistes, qu'en fondant des partis politiques qui feront passer des lois qui leur sont favorables au parlement. Il existe plusieurs écoles de pensée socialistes.

A. Le socialisme réformiste

Vers 1830, il s'agit de la première manifestation du syndicalisme. Le socialisme réformiste s'oppose aux injustices du capitalisme et milite pour l'instauration d'une société juste, équitable, fraternelle et agréable. Cependant, les propositions de ses philosophes se sont révélées idéalistes, irréalistes et inapplicables car elles s'appuyaient sur la bonne volonté de l'État contrôlé par la bourgeoisie ou sur la bienveillance de celle-ci, d'où le qualificatif de socialisme utopique. Il est animé par :
Saint-Simon, qui propose le développement d'une société de producteurs dirigée par des scientifiques et des ingénieurs, en est le moteur,
Fourrier est celui qui préconise la formation de phalanstères, qui offriraient de meilleures conditions de vie aux ouvriers,
Robert Owen, qui encourage les salariés à former des coopératives.

B. L'anarchisme

Il s'oppose à la dictature du prolétariat. Proudhon, Bakounine et Kropotkine sont les anarchistes à qui il doit ses idéaux. En 1881, ils se séparent des socialistes en France. Leur influence se fait sentir dans toute l'Europe, notamment en France, en Espagne, en Russie et en Italie.

C. Le socialisme scientifique ou révolutionnaire

Il s'agit d'une hypothèse développée par Karl Marx et son ami Friedrich Engels et publiée dans les livres "Le Capital" et "Manifeste du parti communiste." "La lutte des classes est le moteur de l'histoire", selon Marx. En conséquence, le renversement de l'État bourgeois est nécessaire pour établir une dictature du prolétariat. Ensuite, le socialisme doit progresser vers le communisme. Cependant, pour obtenir des résultats, les travailleurs doivent se regrouper, d'où le célèbre slogan : " Prolétaires de tous les pays, unissez-vous. "

Les socialistes participent à la lutte pour de meilleures conditions de travail et contribuent à l'adoption de lois sur le travail ; la première internationale, qui regroupe syndicats et organisations politiques, est créée à Londres en 1864. En 1889, la seconde est fondée à Paris. En Angleterre, le Labour Party se bat pour ses objectifs au Parlement, tandis qu'en 1917, le socialisme l'emporte en Union soviétique.

Au XIXe siècle, les idéologies sociales vont permettre à l'Europe d'étendre les libertés syndicales et politiques. Les travailleurs ont obtenu trois symboles à la suite de leur lutte : UN HYMNE : l'Internationale, UNE FÊTE : le 1er mai, UN DRAPEAU : le drapeau rouge.

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